« Le week end dernier j’étais en brousse au Brakna dans les environs de Boghé seul dans ma voiture à la recherche des bergers, qui m’ont indiqué au téléphone, il y’a quatre jours qu’ils sont aux environs de Tamourt L’metreiwgha, à 36 Km à l’est de Tantan. A cours de mes recherches, j’ai rencontré un berger qui allait dans le même sens que moi, et il m’assuré avoir rencontré Ould Gheilachi (le berger que je cherche et sa famille, hier seulement. Je lui demandais gentiment de me guider à leur emplacement ce qu’il accepta avec plaisir d’autant plus que j’allais lui éviter de marcher dans la canicule di jour.
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C’était le mercredi 9 juillet 2009, alors que je tournais en rond aux alentours de Balawa, vers deux heures de l’après Midi. Très vite j’ai fait connaissance avec mon passager qui s’appelle Moctar, un sexagénaire, encore résistant et très actif, très noir, propre avec esprit vif et et l’air très intelligent. Il portait un son sac en plastic contenant quelques légers bagages, que personne ne peut toucher, ni même approcher. Il s’apprêtait à se taper quelques dix huit Km à la recherche de trois vaches qu’il poursuivait aux environs de Mouindi (32 Km à l’est de Tantan).
Très à l’aise, il a abordé la conversation en parlant politique à mon grand étonnement, moi qui avait fuit les bruits assourdissants de la campagne à Nouakchott pour goûter à l’air pur loin des vrombissements des voitures et des leçons de politique. Sans se laisser compter, il se mit à me citer les vertus du candidat qu’il soutenait souhaitant. Bien que préférant parler de pluies et de pâturages, j’ai été obligé d’écouter ce berger « politologue » qui parlait de son candidat et des ses concurrents avec une aisance qui n’a rien à envier à celle des communicateurs de la campagne.
Malgré cela, je tentais à chaque fois de lui poser une question par rapport à tel ou tel endroit (espérant couper à la conversation politique), rien n’y fit parce qu’il continuait à parler politique : « Ould Daddah est soutenu par les mêmes Smassides qui étaient avec Maawiya à l’époque et ils lui ont acheté un avion, dit-il. Poursuivant, il indiquera être certain qu’il va les rembourser une fois élu « parce que les commerçants ne financent jamais gratuitement. Dans ce même cadre, il dira que Masououd est soutenu par la « bande » qui était emprisonnée pour avoir détourner la compagnie des avions Air Mauritanie et les vivres destinés à la population.
Il faut dire que tout en parlant, il n’avait toujours pas dévoilé le nom de son candidat et J’étais très curieux de savoir sa préférence. C’est ainsi que je lui ai lancé : « que penses-tu de Ely Ould Mohamed Vall ? Je ne m’y approcherai jamais, répondit-il, il sent les Juifs, il parait qu’il a assisté à une réunion à l’étranger où était regroupés les sympathisants des juifs. Et Mohamed ? Lui dis-je. Qui est Mohamed répondit-il ? Ould Abdel Aziz. Il se repositionne dans son siège et réplique : « Ces politiciens nous mentent beaucoup, nous ne pouvons jamais être certains de ce qu’ils disent ni de leur sincérité, mais celui là, que j’ai vu de prêt, la dernière fois, s’arrêter pour un petit groupe de gens, sur la route de Boghé, n’a pas l’air d’un menteur, il ne ressemble même pas aux politiciens que nous avons connu auparavant. Il resta calme quelques instants, pour savoir ma réaction par rapport à ses propos, mais je le comprenant bien ». Malgré cela, je continuais à insister afin que ce broussard, sans grand rapport avec la ville, me donne un avis plus tranché sur son candidat.
Dans la foulée, il se lance dans une diatribe qui montre qu’il est révolté par la situation qui a suivi le 6 août 2008 : « la Mauritanie a été ridiculisée par le fait que des étrangers sont intervenus pour régler nos problèmes internes. Plus que tout cela, Israël, l’ennemi de tous les musulmans est interpellé par les détracteurs de Aziz pour faire pression à travers la communauté internationale, c’est honteux ». Content de sa sortie, Il a sorti de sa poche sa pipe et son tabac pour se remplir les poumons et dégager une fumée opaque qui m’a obligé à descendre les vitres, parce que je sentais que mon accompagnateur allait dire autre chose. « La Mauritanie a besoin d’un réel changement dans tous les aspects de la vie sociale et politique. C’est pour cette raison que je n’apprécie, ni Sarr, ni Messoued, moins Ahmed Ould Daddah et que le programme de Mohamed Ould Aziz est celui qui est capable d’unir tous les Mauritaniens et de faire avancer le pays. Certains de ses détracteurs disent qu’ils ressemblent à Maawiya. C’est vrai du côté positif parce qu’il a la faculté de maîtriser les situations difficiles et de résister à la pression de l’étranger. Ce sont à mon avis des points positifs pour un homme d’Etat.
Il faut dire que bien que je n’appréciais pas ce putschiste, j’étais quelque peu ébranlé par les arguments avancés par le berger qui croyait dur comme le fer à son candidat.
Quand il a remarqué que je ne m’intéressais pas à ces idées et que nous approchons de la destination, il lança, pour la dernière fois « Aziz ressemble à Maaouiuya dans ce que nous aimons chez lui, telle que la puissance la maitrise de la situation et la résistance à l’extérieur, il symbolise également le changement, dans sa lutte contre la gabegie les inégalités ».
Pendant ce temps, je me suis endormi souhaitant qu’à mon réveil je le trouve déjà partis. Cependant, je savais qu’il sera toujours là pour me rappeler son candidat parce que j’avais chargé mon berger Ould Agheilachi, que nous avons retrouvé avec sa famille, d’égorger un petit cabris pour notre repas et qu’il allait le partager avec nous. ..
En continuant à somnoler les idées se bousculaient dans ma tête parce que « nous ne pouvons rien contre Aziz ».
Source: Limam Ould Moulay Oumar
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C’était le mercredi 9 juillet 2009, alors que je tournais en rond aux alentours de Balawa, vers deux heures de l’après Midi. Très vite j’ai fait connaissance avec mon passager qui s’appelle Moctar, un sexagénaire, encore résistant et très actif, très noir, propre avec esprit vif et et l’air très intelligent. Il portait un son sac en plastic contenant quelques légers bagages, que personne ne peut toucher, ni même approcher. Il s’apprêtait à se taper quelques dix huit Km à la recherche de trois vaches qu’il poursuivait aux environs de Mouindi (32 Km à l’est de Tantan).
Très à l’aise, il a abordé la conversation en parlant politique à mon grand étonnement, moi qui avait fuit les bruits assourdissants de la campagne à Nouakchott pour goûter à l’air pur loin des vrombissements des voitures et des leçons de politique. Sans se laisser compter, il se mit à me citer les vertus du candidat qu’il soutenait souhaitant. Bien que préférant parler de pluies et de pâturages, j’ai été obligé d’écouter ce berger « politologue » qui parlait de son candidat et des ses concurrents avec une aisance qui n’a rien à envier à celle des communicateurs de la campagne.
Malgré cela, je tentais à chaque fois de lui poser une question par rapport à tel ou tel endroit (espérant couper à la conversation politique), rien n’y fit parce qu’il continuait à parler politique : « Ould Daddah est soutenu par les mêmes Smassides qui étaient avec Maawiya à l’époque et ils lui ont acheté un avion, dit-il. Poursuivant, il indiquera être certain qu’il va les rembourser une fois élu « parce que les commerçants ne financent jamais gratuitement. Dans ce même cadre, il dira que Masououd est soutenu par la « bande » qui était emprisonnée pour avoir détourner la compagnie des avions Air Mauritanie et les vivres destinés à la population.
Il faut dire que tout en parlant, il n’avait toujours pas dévoilé le nom de son candidat et J’étais très curieux de savoir sa préférence. C’est ainsi que je lui ai lancé : « que penses-tu de Ely Ould Mohamed Vall ? Je ne m’y approcherai jamais, répondit-il, il sent les Juifs, il parait qu’il a assisté à une réunion à l’étranger où était regroupés les sympathisants des juifs. Et Mohamed ? Lui dis-je. Qui est Mohamed répondit-il ? Ould Abdel Aziz. Il se repositionne dans son siège et réplique : « Ces politiciens nous mentent beaucoup, nous ne pouvons jamais être certains de ce qu’ils disent ni de leur sincérité, mais celui là, que j’ai vu de prêt, la dernière fois, s’arrêter pour un petit groupe de gens, sur la route de Boghé, n’a pas l’air d’un menteur, il ne ressemble même pas aux politiciens que nous avons connu auparavant. Il resta calme quelques instants, pour savoir ma réaction par rapport à ses propos, mais je le comprenant bien ». Malgré cela, je continuais à insister afin que ce broussard, sans grand rapport avec la ville, me donne un avis plus tranché sur son candidat.
Dans la foulée, il se lance dans une diatribe qui montre qu’il est révolté par la situation qui a suivi le 6 août 2008 : « la Mauritanie a été ridiculisée par le fait que des étrangers sont intervenus pour régler nos problèmes internes. Plus que tout cela, Israël, l’ennemi de tous les musulmans est interpellé par les détracteurs de Aziz pour faire pression à travers la communauté internationale, c’est honteux ». Content de sa sortie, Il a sorti de sa poche sa pipe et son tabac pour se remplir les poumons et dégager une fumée opaque qui m’a obligé à descendre les vitres, parce que je sentais que mon accompagnateur allait dire autre chose. « La Mauritanie a besoin d’un réel changement dans tous les aspects de la vie sociale et politique. C’est pour cette raison que je n’apprécie, ni Sarr, ni Messoued, moins Ahmed Ould Daddah et que le programme de Mohamed Ould Aziz est celui qui est capable d’unir tous les Mauritaniens et de faire avancer le pays. Certains de ses détracteurs disent qu’ils ressemblent à Maawiya. C’est vrai du côté positif parce qu’il a la faculté de maîtriser les situations difficiles et de résister à la pression de l’étranger. Ce sont à mon avis des points positifs pour un homme d’Etat.
Il faut dire que bien que je n’appréciais pas ce putschiste, j’étais quelque peu ébranlé par les arguments avancés par le berger qui croyait dur comme le fer à son candidat.
Quand il a remarqué que je ne m’intéressais pas à ces idées et que nous approchons de la destination, il lança, pour la dernière fois « Aziz ressemble à Maaouiuya dans ce que nous aimons chez lui, telle que la puissance la maitrise de la situation et la résistance à l’extérieur, il symbolise également le changement, dans sa lutte contre la gabegie les inégalités ».
Pendant ce temps, je me suis endormi souhaitant qu’à mon réveil je le trouve déjà partis. Cependant, je savais qu’il sera toujours là pour me rappeler son candidat parce que j’avais chargé mon berger Ould Agheilachi, que nous avons retrouvé avec sa famille, d’égorger un petit cabris pour notre repas et qu’il allait le partager avec nous. ..
En continuant à somnoler les idées se bousculaient dans ma tête parce que « nous ne pouvons rien contre Aziz ».
Source: Limam Ould Moulay Oumar