Vingt jours seulement, nous sépare du scrutin présidentiel le plus disputé de l’histoire de la Mauritanie, où des candidats politiquement inexpérimentés auront à rivaliser avec de gros calibres, à l’instar du président du Rfd, également candidat de cette grande force politique, qui, selon tous les pronostics, devrait prendre cette fois son ultime revanche, grâce à une accession à la magistrature suprême, après deux décennies de lutte politique sans faute, ni manquement aux principes.
Économiste de carrière internationale, Ahmed Ould Daddah est incontestablement le tsunami politique devant lequel, tous les autres candidats trembleront.
A toutes les élections présidentielles organisées dans le pays depuis les années 90, la figure de proue de l’opposition, avait toujours réalisé des résultats honorables, face à des adversaires bien implantés dans le système Etat, qui érigent en règle la fraude électorales et utilisent les moyens publics à des fins particuliers.
On ne dirait pas qu’il s’agirait là de défaites véritables d’Ahmed Ould Daddah à ces élections présidentielles, même si cette main invisible des militaires dans les affaires politiques depuis Maaouiya ould Sid’Ahmed Taya, jusqu’à nos jours, a toujours influé, sur le cours électoral au détriment du candidat civil, qu’est le président du Rfd.
Au terme de chaque scrutin qu’il finissait par perdre devant le candidat militaire ou civil du pouvoir, Ahmed Ould Daddah réalisait plutôt des succès politiques, profondément tus dans son intérieur, qui allaient lui permettre, plus tard, de connaître les rouages politiques propres aux spécificités nationales.
En mars 2007, Ould Daddah allait essuyer une défaite inoubliable au candidat des militaires, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, si son camarade au sein de l’opposition, en l’occurrence Messaoud Ould Boulkheir, n’avait, pas pour des raisons que l’on connaît, choisi un camp qui ne rimait pas tellement avec sa ligne politique.
Arrivé au second tour, Ould Daddah avait obtenu plus de 47% ; un résultat très honorable qui le consacra plus tard chef de file de l’opposition.
Aux futures présidentielles du 18 juillet prochain, le candidat du Rfd, Ahmed Ould Daddah, jouit davantage d’atouts, dont le moindre est la dislocation qui a fait sauter en éclats le noyau militaire d’antan.
En effet, dans cette présidentielle qui profile à l’horizon, au moins deux hauts officiers militaires, par-dessus bord cousins, comptent se présenter dont Mohamed Ould Abdel Aziz qui , semble-t-il, brille par un bilan réalisé en si peu de temps et Ely Ould Mohamed Vall qui, dit-on, avait réussi avec brio une transition en douce en 2005.
Par ces deux candidature, c’est là, un indicateur très significatif de l’éclatement de la puissance militaire qui imposait toutes ces dernières années, ses hommes pour diriger le pays, et qui, s’il augure quelque chose devant l’exigence nationale et internationale du multipartisme, ce serait le retour triomphal des civils aux commandes des régimes démocratiques.
C’est cet exploit obtenu au terme de l’Accord Cadre de Dakar, en vertu duquel, le Haut Conseil d’Etat, devenu Conseil pour la paix et la sécurité, a pour seule vocation, le maintien de la stabilité et agit sous subordination du Gouvernement d’union nationale (GUN).
L’autre facteur important qui justifie cette désintégration de la mainmise militaire sur le système Etat, et par conséquent le plébiscite électoral qui attend Ahmed Ould Daddah le jour du scrutin.
Autant dire que face à la conjoncture politique actuelle, le candidat du Rfd trouve devant plus un terrain politique complètement balisé pour accéder facilement à la magistrature suprême, dés lors où l’on sait que sa bête noire politique de toutes ces dernières années, qu’incarnent les systèmes militarisés (Ould Taya, Ely, Sidi,) sont désormais une page à jamais tournée.
S’il y a donc un candidat qui donne du fil à retordre à Ahmed Ould Daddah, il faut peut-être le chercher dés à présent parmi les civils. Mais, à la lecture des premières candidatures annoncées dans cet ensemble, dont la plus remarquée est celle du président de l’App, Messaoud Ould Boulkheir, dont l’annonce est attendue ce lundi, on constate qu’il s’agit là, pour le candidat Rfd de match politique joué avec des initiés.
Mais, une rétrospective des élections présidentielles de mars 2007, montre qu’Ahmed Ould Daddah, sans le soutien des militaires, a trouvé un score élevé qui a failli le propulser au palais ocre, soit 47%. Messaoud Ould Boulkheir avait trouvé au premier de la dite élection, 8%, ce qui ne représente que le tiers voire le quart des suffrages obtenus par Ahmed Ould Daddah.
Le secret de cette constante confiance populaire dont bénéficie le leader du Rfd, trouve son explication dans la pertinence de son projet de société.
Pour l’élection présidentielle de 2007, l’homme ayant tiré toutes les leçons politiques qui s’imposent de ses victoires transformées en échec, est en train de mettre au point un arsenal socioéconomique solide, qui lui permet sans beaucoup de difficulté de vaincre ses challengers. Il s’agit entre autres de la lutte contre les pénuries d’eau à Nouakchott, contre l’inflation…etc. Plusieurs actions politiques entreprises ces deux dernières années par le Rfd montrent clairement les orientations politiques de cette formation politique dont les manifestations sur la hausse des prix, le discours sur la chaîne arabe qatarie, les émeutes de la faim, l’émission télévisée « l’invité de l’heure », l’adoption de la politique de la chaise vide pour 24 heures, lors de la tenue des états généraux de la démocratie, dont Ould Daddah, a compris la mascarade jouée à ses frais, pour qu’il en soit un promoteur piégé. L’homme, toujours lucide, ne se fut pas prendre à l’embuscade politique tendue à son parti, et préféra, prendre du recul, pour ne pas être accusé de complicité dans la crise politique mauritanienne qui pourrait en être, à tort ou à raison, son instigateur.
L’autre atout de Ould Daddah, est incontestablement d’avoir toujours bien survécu aux méthodes de diabolisation orchestrées contre lui, au départ par Ould Taya, par la suite par Ould Abdel Aziz.
Les admirateurs d’Ahmed n’ont pas mordu à l’hameçon et l’homme politique est resté égal à lui-même, laissant le temps au temps, pour que les citoyens réalisent ce qu’il est au juste. Ainsi pour dire, sans que les analystes s’en rendent compte, Ahmed ould Daddah est passé du stade primaire à la maturité politique, qui fait aujourd’hui cruellement à ces challengers à quelques encablures d’une élection présidentielle, où les électeurs, ont appris également beaucoup de choses sur leur devoir citoyen et de la politique politicienne.Certes le chemin reste parsemé d’embûches mais les actions louables du leader de l’opposition demeurent orientées vers un seul but qui ne date pas d’aujourd’hui: s’y voir au Palais ocre depuis ce très beau discours du président élu annonçant sa démission volontaire et après avoir immergé depuis les forums de discussions ceux qui ont déposé son challenger de 2007.
Ahmed Ould Daddah a mis aujourd’hui tous les mécanismes en place, d’abord sa séparation avec ses anciens collaborateurs Kane Hamidou Baba; Abdellahi ould Nem , Camara Mody, Cheikh Ahmed ould Zahaf, Mohmed Ould Boilil, en plus de la candidature de Ely Ould Mohamed Vall.
Très prudent sur la confidentialité de son offensive politique qui réussira à coup sûr, lors des futures élections présidentielles, Ould Daddah ne peut plus se permettre d’être la victime de nomades politiques, qui le rejoignent, non pas pour le soutenir dans son programme politique, mais pour réaliser leurs intérêts propres, faire de l’espionnage et de la subversion politique.
Pour se permettre, Ould Daddah ne cesse de pratiquer l’art de diviser pour régner, car il reste convaincu que la tendance favorable aux élections présidentielles du 6 juin dernier, finalement reportée au 18 juillet prochain, se meuve dans une coalition contre nature et que le jeu auquel s’adonner les trois faux cavaliers que sont les candidats Kane Hamidou Baba, Sghair Ould M’Bareck et Ibrahima Moctar Sarr finira par dévoiler ses fragiles dessous entre ceux qui soutiendront le retour de Taya et ceux qui réclament sa traduction pour génocide.
Déstabilisé depuis longtemps par ce Taya qui refait surface aujourd'hui, Ahmed Ould Daddah a sûrement jeté présentement l’éponge, c’est fini et plus personne ne cherche à le dénigrer.
A contrario, beaucoup d’observateurs politiques veulent échapper au duel Aziz –Ely ou au retour de Taya alors pourquoi douter encore après « l’homme qui rassure » un combattant endurci qui d’un côté, il est capable de monter ou de baisser la tension des forces démocratiques dans le pays comme il veut, où il veut et quand il le veut et de l’autre côté, ses challengers n’ont pas mis en place , à la lumière des premières échéances repoussées du 06 juin denier, un nouveau arsenal d’autodéfense devant neutraliser ce politique au parcours d''un combattant persévérant comme au temps de Taya où un diable l’avait pourtant toujours poursuivi et particulièrement dans le milieu rural où les populations pour des préjugés n’essayaient jamais de l’approcher.
Voici donc ici et au vu de ce qui a été dit devant, pourquoi enfin Daddah s’y voit maintenant au Palais ocre.
Par : Ahmed Ould Bettar
Source: Points chauds
Économiste de carrière internationale, Ahmed Ould Daddah est incontestablement le tsunami politique devant lequel, tous les autres candidats trembleront.
A toutes les élections présidentielles organisées dans le pays depuis les années 90, la figure de proue de l’opposition, avait toujours réalisé des résultats honorables, face à des adversaires bien implantés dans le système Etat, qui érigent en règle la fraude électorales et utilisent les moyens publics à des fins particuliers.
On ne dirait pas qu’il s’agirait là de défaites véritables d’Ahmed Ould Daddah à ces élections présidentielles, même si cette main invisible des militaires dans les affaires politiques depuis Maaouiya ould Sid’Ahmed Taya, jusqu’à nos jours, a toujours influé, sur le cours électoral au détriment du candidat civil, qu’est le président du Rfd.
Au terme de chaque scrutin qu’il finissait par perdre devant le candidat militaire ou civil du pouvoir, Ahmed Ould Daddah réalisait plutôt des succès politiques, profondément tus dans son intérieur, qui allaient lui permettre, plus tard, de connaître les rouages politiques propres aux spécificités nationales.
En mars 2007, Ould Daddah allait essuyer une défaite inoubliable au candidat des militaires, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, si son camarade au sein de l’opposition, en l’occurrence Messaoud Ould Boulkheir, n’avait, pas pour des raisons que l’on connaît, choisi un camp qui ne rimait pas tellement avec sa ligne politique.
Arrivé au second tour, Ould Daddah avait obtenu plus de 47% ; un résultat très honorable qui le consacra plus tard chef de file de l’opposition.
Aux futures présidentielles du 18 juillet prochain, le candidat du Rfd, Ahmed Ould Daddah, jouit davantage d’atouts, dont le moindre est la dislocation qui a fait sauter en éclats le noyau militaire d’antan.
En effet, dans cette présidentielle qui profile à l’horizon, au moins deux hauts officiers militaires, par-dessus bord cousins, comptent se présenter dont Mohamed Ould Abdel Aziz qui , semble-t-il, brille par un bilan réalisé en si peu de temps et Ely Ould Mohamed Vall qui, dit-on, avait réussi avec brio une transition en douce en 2005.
Par ces deux candidature, c’est là, un indicateur très significatif de l’éclatement de la puissance militaire qui imposait toutes ces dernières années, ses hommes pour diriger le pays, et qui, s’il augure quelque chose devant l’exigence nationale et internationale du multipartisme, ce serait le retour triomphal des civils aux commandes des régimes démocratiques.
C’est cet exploit obtenu au terme de l’Accord Cadre de Dakar, en vertu duquel, le Haut Conseil d’Etat, devenu Conseil pour la paix et la sécurité, a pour seule vocation, le maintien de la stabilité et agit sous subordination du Gouvernement d’union nationale (GUN).
L’autre facteur important qui justifie cette désintégration de la mainmise militaire sur le système Etat, et par conséquent le plébiscite électoral qui attend Ahmed Ould Daddah le jour du scrutin.
Autant dire que face à la conjoncture politique actuelle, le candidat du Rfd trouve devant plus un terrain politique complètement balisé pour accéder facilement à la magistrature suprême, dés lors où l’on sait que sa bête noire politique de toutes ces dernières années, qu’incarnent les systèmes militarisés (Ould Taya, Ely, Sidi,) sont désormais une page à jamais tournée.
S’il y a donc un candidat qui donne du fil à retordre à Ahmed Ould Daddah, il faut peut-être le chercher dés à présent parmi les civils. Mais, à la lecture des premières candidatures annoncées dans cet ensemble, dont la plus remarquée est celle du président de l’App, Messaoud Ould Boulkheir, dont l’annonce est attendue ce lundi, on constate qu’il s’agit là, pour le candidat Rfd de match politique joué avec des initiés.
Mais, une rétrospective des élections présidentielles de mars 2007, montre qu’Ahmed Ould Daddah, sans le soutien des militaires, a trouvé un score élevé qui a failli le propulser au palais ocre, soit 47%. Messaoud Ould Boulkheir avait trouvé au premier de la dite élection, 8%, ce qui ne représente que le tiers voire le quart des suffrages obtenus par Ahmed Ould Daddah.
Le secret de cette constante confiance populaire dont bénéficie le leader du Rfd, trouve son explication dans la pertinence de son projet de société.
Pour l’élection présidentielle de 2007, l’homme ayant tiré toutes les leçons politiques qui s’imposent de ses victoires transformées en échec, est en train de mettre au point un arsenal socioéconomique solide, qui lui permet sans beaucoup de difficulté de vaincre ses challengers. Il s’agit entre autres de la lutte contre les pénuries d’eau à Nouakchott, contre l’inflation…etc. Plusieurs actions politiques entreprises ces deux dernières années par le Rfd montrent clairement les orientations politiques de cette formation politique dont les manifestations sur la hausse des prix, le discours sur la chaîne arabe qatarie, les émeutes de la faim, l’émission télévisée « l’invité de l’heure », l’adoption de la politique de la chaise vide pour 24 heures, lors de la tenue des états généraux de la démocratie, dont Ould Daddah, a compris la mascarade jouée à ses frais, pour qu’il en soit un promoteur piégé. L’homme, toujours lucide, ne se fut pas prendre à l’embuscade politique tendue à son parti, et préféra, prendre du recul, pour ne pas être accusé de complicité dans la crise politique mauritanienne qui pourrait en être, à tort ou à raison, son instigateur.
L’autre atout de Ould Daddah, est incontestablement d’avoir toujours bien survécu aux méthodes de diabolisation orchestrées contre lui, au départ par Ould Taya, par la suite par Ould Abdel Aziz.
Les admirateurs d’Ahmed n’ont pas mordu à l’hameçon et l’homme politique est resté égal à lui-même, laissant le temps au temps, pour que les citoyens réalisent ce qu’il est au juste. Ainsi pour dire, sans que les analystes s’en rendent compte, Ahmed ould Daddah est passé du stade primaire à la maturité politique, qui fait aujourd’hui cruellement à ces challengers à quelques encablures d’une élection présidentielle, où les électeurs, ont appris également beaucoup de choses sur leur devoir citoyen et de la politique politicienne.Certes le chemin reste parsemé d’embûches mais les actions louables du leader de l’opposition demeurent orientées vers un seul but qui ne date pas d’aujourd’hui: s’y voir au Palais ocre depuis ce très beau discours du président élu annonçant sa démission volontaire et après avoir immergé depuis les forums de discussions ceux qui ont déposé son challenger de 2007.
Ahmed Ould Daddah a mis aujourd’hui tous les mécanismes en place, d’abord sa séparation avec ses anciens collaborateurs Kane Hamidou Baba; Abdellahi ould Nem , Camara Mody, Cheikh Ahmed ould Zahaf, Mohmed Ould Boilil, en plus de la candidature de Ely Ould Mohamed Vall.
Très prudent sur la confidentialité de son offensive politique qui réussira à coup sûr, lors des futures élections présidentielles, Ould Daddah ne peut plus se permettre d’être la victime de nomades politiques, qui le rejoignent, non pas pour le soutenir dans son programme politique, mais pour réaliser leurs intérêts propres, faire de l’espionnage et de la subversion politique.
Pour se permettre, Ould Daddah ne cesse de pratiquer l’art de diviser pour régner, car il reste convaincu que la tendance favorable aux élections présidentielles du 6 juin dernier, finalement reportée au 18 juillet prochain, se meuve dans une coalition contre nature et que le jeu auquel s’adonner les trois faux cavaliers que sont les candidats Kane Hamidou Baba, Sghair Ould M’Bareck et Ibrahima Moctar Sarr finira par dévoiler ses fragiles dessous entre ceux qui soutiendront le retour de Taya et ceux qui réclament sa traduction pour génocide.
Déstabilisé depuis longtemps par ce Taya qui refait surface aujourd'hui, Ahmed Ould Daddah a sûrement jeté présentement l’éponge, c’est fini et plus personne ne cherche à le dénigrer.
A contrario, beaucoup d’observateurs politiques veulent échapper au duel Aziz –Ely ou au retour de Taya alors pourquoi douter encore après « l’homme qui rassure » un combattant endurci qui d’un côté, il est capable de monter ou de baisser la tension des forces démocratiques dans le pays comme il veut, où il veut et quand il le veut et de l’autre côté, ses challengers n’ont pas mis en place , à la lumière des premières échéances repoussées du 06 juin denier, un nouveau arsenal d’autodéfense devant neutraliser ce politique au parcours d''un combattant persévérant comme au temps de Taya où un diable l’avait pourtant toujours poursuivi et particulièrement dans le milieu rural où les populations pour des préjugés n’essayaient jamais de l’approcher.
Voici donc ici et au vu de ce qui a été dit devant, pourquoi enfin Daddah s’y voit maintenant au Palais ocre.
Par : Ahmed Ould Bettar
Source: Points chauds