Pénurie d’eau dans la banlieue de Nouakchott



Pénurie d’eau dans la banlieue de Nouakchott
Depuis presque trois jours, les robinets sont secs dans certains quartiers de la capitale mauritanienne où nous nous sommes allés à la rencontre de certains citoyens qui souffrent dans le ménage pour recueillir leur propos. Des propos qui ont été bien confirmés par ses voisins. Ceux-ci ne masquent pas leur irritation devant cette situation. « Déjà que l'eau ne vient que la nuit, c'est d'autant plus grave maintenant qu'on n'en n'a plus du tout », renchérit Madame Fatou Mintou, jeune dame maure employée dans une structure d'informatique de la place. A en croire quelques habitants de ce quartier populaire de Nouakchott, cela fait quelques temps que l'eau distribuée par la société des eaux n'arrive que nuitamment dans les ménages. « Quand c'est tôt, c'est 22h. Sinon, il faut attendre minuit pour remplir les fûts, et les bidons », soutient un autre habitant. Le même scénario est visible au quartier de Bassara, situé non loin du marché cinquième où les populations ont dû s'habituer à interrompre leur sommeil pour recueillir de l'eau. « Surtout qu'aux premières lueurs du soleil, les robinets redeviennent secs », soutient A. Camara. A Nétek par exemple, à la périphérie de la capitale, on apprend que la fourniture d'eau est interrompue depuis deux jours. « C'est vrai que nous n'avons l'eau que vers 2h ou 3h du matin. Mais depuis hier, il n'y a même pas une seule goutte, confie un habitant dudit quartier. Conséquence : les populations sont obligées de se ravitailler à une source dont l'accès n'est pas des plus faciles. Si pour certains, le calvaire ne dure que depuis quelques jours, il y en a pour qui il dure depuis près de deux semaines. C'est le cas de Hawo Sy, mère d'une fillette de quatre mois pour qui c'est le calvaire depuis quelques semaines. « Je ne sais plus quand j'aurai de l'eau courante. Je suis obligée de laisser certains robinets ouverts en permanence pour que je puisse entendre l'eau couler quand cela s'impose ». Installée au quartier du sixième arrondissement Fati Aw, la jeune mère ne sait vraiment plus à quel saint se vouer. « Au début, il n'y avait que des coupures intempestives mais depuis un mois environ, on fait de longs jours sans eau ». Elle en est presque à envier les habitants des quartiers de Kébé et Kasar où, aux problèmes de pression d'eau dans les tuyaux, on doit également faire face à ce que l'on appelle ici le rationnement.

Sada Mbodj

Source: riminfo

Samedi 27 Juin 2009
Boolumbal Boolumbal
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