Pour une parcelle de liberté



Pour une parcelle de liberté
Les règles ou les principes qui régissent les modes de consultation des populations sont les éléments clef qui caractérisent toute démocratie. Il n'existe cependant pas de critère officiel internationalement reconnu pour indiquer ce qu'est une démocratie ou ce qu'elle n'est pas
La démocratie est une ligne d'horizon politique, un idéal (au sens strict du terme) vers lequel tendent des méthodes de gouvernement. Dans les faits, aucun système politique n'est « complètement » démocratique car un tel type de gouvernement supposerait une information totale et transparente, un niveau d'éducation et/ou d'instruction homogène dans la population citoyenne, l'empêchement constitutionnel de tout abus de pouvoir voire de tout risque de concentration des pouvoirs...
On constate cependant que toute démocratie se forme autour de 3 principes :
• Débat : échange libre entre personnes afin de prendre des décisions,
• Institution : pour permettre le débat et mettre en œuvre les décisions,
• Justice : afin que l'application des décisions se fasse avec le plus de justice possible.
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

Le peuple mauritanien s’achemine vers des élections présidentielles le 18 Juillet prochain, où probablement huit (8) candidats s’affronteront. Chacun de ces candidats tentera de vous convaincre par son programme (même s’il ne va en réaliser 30%). Ce bon peuple, pacifique, fataliste et résigné doit se rappeler qu’il a des devoirs, mais aussi des droits.

Ce peuple doit élire un président pour assainir la situation économique de ce pays, lui redonner une crédibilité internationale, une stabilité, une sécurité interne et externe, restaurer la paix sociale, lutter contre le chômage, assainir l’administration pour la rendre au service du citoyen, lutter contre le transit de la drogue et l’immigration clandestine.

Ce peuple doit éviter la démagogie des hommes politiques, leur langage est souvent creux, les candidats cherchent souvent à convaincre les électeurs par une longue énumération puérile et ridicule de leurs intentions (Emplois, routes, puits, augmentations salariales) ces promesses sont trop belles pour être vraies. Un autre genre de démagogie est à craindre : « Il ne suffit pas de crier démocratie ! Liberté ! Droits de l’homme pour gagner la confiance des autres. Vous devez vous méfier des beaux discours avant qu’il ne soit trop tard. Hérodote ; une historien grec a dit : « Donnez tout pouvoir à l'homme le plus vertueux qui soit, vous le verrez bientôt changer d’habitude «

Pour que les prochaines élections soient transparentes, il va falloir que :

- L’administration prouve sa neutralité en jouant le rôle d’arbitre - Que l’état promotionne l’éducation citoyenne
- Que la société civile se mobilise pour la surveillance des élections et la formation à la citoyenneté.
- Ne pas laisser cette surveillance aux observateurs étrangers qui ne connaissent pas les sites et peuvent être détournés de leur vraie mission
- Que les membres de la CENI prennent leurs responsabilités et interdire les bureaux mobiles pour les nomades qui sont sources de graves fraudes.
- Que les médias publics prouvent leurs neutralités et contribuent par des spot et sketch pour un réveil de la citoyenneté.

Les prochaines échéances électorales seront riches en rebondissements et suspens, surtout qu’il y aura deux duels prévisibles le premier entre ELY OULD MED VALL et MOHAMED OULD ABDEL AZIZ et l’autre plus politique entre AHMED OULD DADDAH et MESSAOUD OULD BOULKHAIR. Un autre baroud sera entre le bouillant SARR IBRAHIMA et KANE HAMIDOU BABA.
Espérons que l’achat des consciences ne va pas ternir et fausser les résultats de ces élections, en tout cas c’était une des premières activités à laquelle se livre toute formation politique dans ce nouveau contexte concurrentiel.

Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.

Montesquieu (Ecrivain français)
ALMORAVIDE


Source: Riminfo

Vendredi 12 Juin 2009
Boolumbal Boolumbal
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