La Mauritanie vit au rythme d’une intense campagne électorale depuis 12 jours en direction du scrutin présidentiel du 18 juillet 2009. Ainsi, les neuf prétendants au fauteuil suprême font le tour de toutes les villes de la République pour défendre leur programme et solliciter la confiance de leurs concitoyens à l’effet de prendre en main la destinée du pays des hommes bleus pour les cinq prochaines années, sauf nouvel incident de parcours encore sous la forme d’un putsch militaire.
Une hypothèse de plus en évoquée par certains observateurs et qui hante beaucoup de citoyens.
On accuse en effet l’un des candidats, Mohamed Ould Abdel Aziz qui continue de contrôler, par personnes interposées, l’appareil de l’Etat, de vouloir préparer un nouveau coup de force si les résultats ne seraient en sa faveur.
Un petit bilan après avoir bouclé plus des deux tiers du parcours de la campagne pour la présidentielle dans sa version 2009 permet d’établir le constat de joutes émaillées par des accusations et contre accusations, des piques et autres attaques sous la ceinture, indignes d’une classe politique respectable qui ont relégué le véritable débat d’idées et les arguments électoraux dans les caniveaux.
Dans cette atmosphère de vive tension, marquée par un esprit de non respect de l’adversaire, des règles de bonne conduite, pourtant si chères aux traditions multiséculaires de notre pays, il est légitime de se poser l’interrogation liée à la réaction future des protagonistes après l’implacable verdict des urnes.
Sont-ils tous prêts à l’accepter sportivement et à féliciter le futur vainqueur ?
Une question de survie pour une nation dont le fonctionnement régulier de l’Etat à travers toutes les institutions et de l’économie est pratiquement arrêté depuis dix mois suite à la crise politique et institutionnelle générée par le coup d’état du 6 août 2008. Une interrogation existentielle parfaitement appréhendée par de nombreux observateurs de la scène politique africaine qui suivent depuis plusieurs années l’histoire à très hauts risques des élections mal gérées et qui ont régulièrement débouché sur des crises.
Une manière de dire que les hommes qui ont la prétention de présider au destin commun de notre peuple doivent faire preuve d’intelligence pour écarter le spectre de toute nouvelle tourmente au-delà du premier tour et du donné inévitable second tour de l’élection présidentielle qui se profile à l’horizon.
Après l’imposant meeting de Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat de l’Union pour la République (UPR), samedi après midi dans la commune d’Arafat, un événement largement commenté par les médias d’état, qui ont parlé d’un fait inédit.
Surs de leur triomphe électoral face à un candidat ayant exercé le pouvoir au cours des 10 derniers mois, mais dont la chute dès le premier tour est « envisageable », certains milieux hostiles à la ‘’rectification’’, prêtent à l’ancien général l’intention de préparer un coup d’état électoral, avec « la complicité » des mêmes organes de presse proclamant notamment des résultats « non validés » par les organes compétents en la matière pour le scrutin présidentiel.
Ils citent les différentes déclarations minimisant la portée de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel et le rappel de l’organisation réussie de deux putschs militaires en 2005 et 2008 comme le signe avant coureur de quelque intention coupable.
Une thèse battue en brèche par les partisans de l’ancien chef de l’Etat qui perçoivent à travers de tels propos un évident manque de confiance de la part des autres candidats, qui anticipent ainsi sur une défaite électorale « quasi certaine ». Ainsi, Cheikhna Ould Nenni, directeur du staff communication de Mohamed Ould Abdel Aziz, rejette « une campagne de dénigrement contraire à l’éthique, des accusations infondées, colportées par des adversaires sur notre candidat, qui annoncent une cuisante défaite le 18 juillet prochain » dans une déclaration citée par l’Agence de presse Nouakchott- Info (ANI).
Le salut dans la mesure
A travers un tel tableau, il est facile de prévoir de gros risques de dérapages. Dans un tel cas de figure, quelle serait encore la réaction de l’armée et celle de la communauté internationale ? Difficile pour l’heure de répondre à ces deux interrogations.
La seule certitude pour les mauritaniens est que le salut réside dans un dialogue politique permanent conformément à l’esprit et à la lettre de l’accord de Dakar.
Si le vainqueur du scrutin à venir s’appelle Mohamed Ould Abdel Aziz, le bon sens politique et la logique républicaine lui imposent de tendre la main à ses adversaires pour créer les conditions d’une démocratie apaisée, à l’abri des coups d’Etat et autres secousses politiques.
Le même cas de figure reste valable en cas de victoire de Daddah, Messaoud et tous les autres. Tout le monde doit en effet avoir à l’esprit l’état de délabrement de notre pays qui ne lui autorise pas de rentrer dans une nouvelle tourmente qui serait quasiment synonyme de son démembrement.
Kouchka
Source: Biladi
Une hypothèse de plus en évoquée par certains observateurs et qui hante beaucoup de citoyens.
On accuse en effet l’un des candidats, Mohamed Ould Abdel Aziz qui continue de contrôler, par personnes interposées, l’appareil de l’Etat, de vouloir préparer un nouveau coup de force si les résultats ne seraient en sa faveur.
Un petit bilan après avoir bouclé plus des deux tiers du parcours de la campagne pour la présidentielle dans sa version 2009 permet d’établir le constat de joutes émaillées par des accusations et contre accusations, des piques et autres attaques sous la ceinture, indignes d’une classe politique respectable qui ont relégué le véritable débat d’idées et les arguments électoraux dans les caniveaux.
Dans cette atmosphère de vive tension, marquée par un esprit de non respect de l’adversaire, des règles de bonne conduite, pourtant si chères aux traditions multiséculaires de notre pays, il est légitime de se poser l’interrogation liée à la réaction future des protagonistes après l’implacable verdict des urnes.
Sont-ils tous prêts à l’accepter sportivement et à féliciter le futur vainqueur ?
Une question de survie pour une nation dont le fonctionnement régulier de l’Etat à travers toutes les institutions et de l’économie est pratiquement arrêté depuis dix mois suite à la crise politique et institutionnelle générée par le coup d’état du 6 août 2008. Une interrogation existentielle parfaitement appréhendée par de nombreux observateurs de la scène politique africaine qui suivent depuis plusieurs années l’histoire à très hauts risques des élections mal gérées et qui ont régulièrement débouché sur des crises.
Une manière de dire que les hommes qui ont la prétention de présider au destin commun de notre peuple doivent faire preuve d’intelligence pour écarter le spectre de toute nouvelle tourmente au-delà du premier tour et du donné inévitable second tour de l’élection présidentielle qui se profile à l’horizon.
Après l’imposant meeting de Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat de l’Union pour la République (UPR), samedi après midi dans la commune d’Arafat, un événement largement commenté par les médias d’état, qui ont parlé d’un fait inédit.
Surs de leur triomphe électoral face à un candidat ayant exercé le pouvoir au cours des 10 derniers mois, mais dont la chute dès le premier tour est « envisageable », certains milieux hostiles à la ‘’rectification’’, prêtent à l’ancien général l’intention de préparer un coup d’état électoral, avec « la complicité » des mêmes organes de presse proclamant notamment des résultats « non validés » par les organes compétents en la matière pour le scrutin présidentiel.
Ils citent les différentes déclarations minimisant la portée de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel et le rappel de l’organisation réussie de deux putschs militaires en 2005 et 2008 comme le signe avant coureur de quelque intention coupable.
Une thèse battue en brèche par les partisans de l’ancien chef de l’Etat qui perçoivent à travers de tels propos un évident manque de confiance de la part des autres candidats, qui anticipent ainsi sur une défaite électorale « quasi certaine ». Ainsi, Cheikhna Ould Nenni, directeur du staff communication de Mohamed Ould Abdel Aziz, rejette « une campagne de dénigrement contraire à l’éthique, des accusations infondées, colportées par des adversaires sur notre candidat, qui annoncent une cuisante défaite le 18 juillet prochain » dans une déclaration citée par l’Agence de presse Nouakchott- Info (ANI).
Le salut dans la mesure
A travers un tel tableau, il est facile de prévoir de gros risques de dérapages. Dans un tel cas de figure, quelle serait encore la réaction de l’armée et celle de la communauté internationale ? Difficile pour l’heure de répondre à ces deux interrogations.
La seule certitude pour les mauritaniens est que le salut réside dans un dialogue politique permanent conformément à l’esprit et à la lettre de l’accord de Dakar.
Si le vainqueur du scrutin à venir s’appelle Mohamed Ould Abdel Aziz, le bon sens politique et la logique républicaine lui imposent de tendre la main à ses adversaires pour créer les conditions d’une démocratie apaisée, à l’abri des coups d’Etat et autres secousses politiques.
Le même cas de figure reste valable en cas de victoire de Daddah, Messaoud et tous les autres. Tout le monde doit en effet avoir à l’esprit l’état de délabrement de notre pays qui ne lui autorise pas de rentrer dans une nouvelle tourmente qui serait quasiment synonyme de son démembrement.
Kouchka
Source: Biladi