L’élection présidentielle du 18 juillet prochain devrait donner lieu à une grande bataille pour attirer l’électorat de Nouakchott, capitale politique et plus grande agglomération du pays, avec environ un tiers des individus inscrits au fichier électoral. Une citadelle d’habitude imprenable à l’opposition incarnée cette fois-ci par ses deux leaders de tous les temps: Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir. Face à eux Mohamed Ould Abdel Aziz qui se présente comme étant le candidat des pauvres.
Ses partisans croient être capables de renverser la tendance habituelle et de battre le camp Ahmed et Messaoud…La bataille de Nouakchott est lancée.
Ce combat, attendu comme un véritable duel de titans, devrait concerner les quatre principaux favoris : Mohamed Ould Abdel Aziz, président de l’Union Pour la République, Ahmed Ould Daddah, candidat du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), Messaoud Ould Boulkheir, actuel président de l’Assemblée Nationale, représentant du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) et l’ancien chef de l’état, Ely Ould Mohamed Vall, candidat indépendant.
Fief traditionnel de l’opposition au régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, Nouakchott traîne une réputation solide, établie de ville frondeuse avec une confirmation éclatante à l’occasion de la dernière présidentielle en date, celle de mars 2007, marquée par une victoire à plate couture d’Ahmed Ould Daddah face à Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, présenté comme le porte drapeau du pouvoir de l’époque.
La grande bataille pour la conquête de la citadelle inexpugnable a commencé vendredi et s’est poursuivie le samedi 11 juillet, avec une ouverture « des hostilités » de la part du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, chantre de la « rectification » et « de la lutte contre la gabegie ».
Décidé à marquer les esprits et à mettre pied sur un terrain généralement « hostile » aux hommes identifiés comme ayant un rapport étroit avec le pouvoir (il est le dernier candidat à l’avoir exercé).
Le staff de l’ancien général a en effet organisé samedi un méga meeting dans la commune d’Arafat. Un rassemblement électoral de grande envergure qui a regroupé plusieurs milliers (des dizaines de milliers pour les organisateurs) de partisans, sympathisants et bien d’autres personnes mobilisées pour la circonstance.
Une démonstration de force également avec la mise à disposition d’un nombre incalculable de véhicules légers, 4x4, mini bus et camions. Le résultat net a été un blocage de la circulation sur une partie de l’axe Nouakchott pendant plusieurs heures. En fait, une véritable galère pour les automobilistes qui a duré bien au delà de 22 heures.
Au cours de cette manifestation, le candidat est revenu sur quelques bribes de son programme notamment la lutte contre la gabegie, un partage plus équitable des ressources nationales par une gestion plus rationnelle. Comme qui dirait la rengaine habituelle.
Mohamed Ould Abdel Aziz a aussi abordé un autre thème favori: la restauration de l’unité nationale.
Daddah et Messaoud attendus
Après le départ en fanfare du général dans la capitale, Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir, deux opposants historiques, jouissant d’une grande popularité à Nouakchott, sont attendus sur le terrain de la mobilisation des partisans.
Les deux poids vont consacrer leur ultime sortie électorale à la plus grande ville du pays.
D’où le risque de voir quelques candidats d’envergure organiser des rassemblements électoraux le même jour dans la grande métropole. Un cas de figure qui donnerait une idée des « capacités » de chacun sans toutefois présager du résultat qui pourrait sortir des urnes le jour J.
Samedi dernier, les partisans du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz sont arrivés à mobiliser beaucoup de monde. Ce qui dénote incontestablement, au moins au niveau de la forme, d’une percée dans la capitale.
Cependant, vu l’emploi de certaines méthodes, notamment la « location » des services d’individus ayant investi un nouveau créneau pour en faire une « profession » organisateurs de meetings, il convient de rester encore prudent au delà des bonnes impressions.
Payés pour la tâche, avec en prime une mise à disposition de toute la logistique nécessaire, ils attirent un public monstre à votre manifestation électorale pour les effets de manches. Ainsi, le contrat est bien rempli.
Ce procédé a été utilisé notamment par les partisans de Mohamed Ould Abdel Aziz pour le meeting de Nouadhibou, avec 400 véhicules mobilisés depuis Nouakchott pour transporter une bonne partie du public présent à Nouadhibou.
Une technique qui semble faire désormais des émules, car elle a été employée par d’autres candidats, au moins un, lors d’une manifestation électorale à Atar.
Quelques « mauvaises » langues prêtant à Aziz des intentions coupables en cas de défaite électorale prétendent que la mobilisation du grand public au cours des rassemblements dans les grandes villes aurait d’autres visées......
Kouchka
Source:Biladi
Ses partisans croient être capables de renverser la tendance habituelle et de battre le camp Ahmed et Messaoud…La bataille de Nouakchott est lancée.
Ce combat, attendu comme un véritable duel de titans, devrait concerner les quatre principaux favoris : Mohamed Ould Abdel Aziz, président de l’Union Pour la République, Ahmed Ould Daddah, candidat du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), Messaoud Ould Boulkheir, actuel président de l’Assemblée Nationale, représentant du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) et l’ancien chef de l’état, Ely Ould Mohamed Vall, candidat indépendant.
Fief traditionnel de l’opposition au régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, Nouakchott traîne une réputation solide, établie de ville frondeuse avec une confirmation éclatante à l’occasion de la dernière présidentielle en date, celle de mars 2007, marquée par une victoire à plate couture d’Ahmed Ould Daddah face à Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, présenté comme le porte drapeau du pouvoir de l’époque.
La grande bataille pour la conquête de la citadelle inexpugnable a commencé vendredi et s’est poursuivie le samedi 11 juillet, avec une ouverture « des hostilités » de la part du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, chantre de la « rectification » et « de la lutte contre la gabegie ».
Décidé à marquer les esprits et à mettre pied sur un terrain généralement « hostile » aux hommes identifiés comme ayant un rapport étroit avec le pouvoir (il est le dernier candidat à l’avoir exercé).
Le staff de l’ancien général a en effet organisé samedi un méga meeting dans la commune d’Arafat. Un rassemblement électoral de grande envergure qui a regroupé plusieurs milliers (des dizaines de milliers pour les organisateurs) de partisans, sympathisants et bien d’autres personnes mobilisées pour la circonstance.
Une démonstration de force également avec la mise à disposition d’un nombre incalculable de véhicules légers, 4x4, mini bus et camions. Le résultat net a été un blocage de la circulation sur une partie de l’axe Nouakchott pendant plusieurs heures. En fait, une véritable galère pour les automobilistes qui a duré bien au delà de 22 heures.
Au cours de cette manifestation, le candidat est revenu sur quelques bribes de son programme notamment la lutte contre la gabegie, un partage plus équitable des ressources nationales par une gestion plus rationnelle. Comme qui dirait la rengaine habituelle.
Mohamed Ould Abdel Aziz a aussi abordé un autre thème favori: la restauration de l’unité nationale.
Daddah et Messaoud attendus
Après le départ en fanfare du général dans la capitale, Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir, deux opposants historiques, jouissant d’une grande popularité à Nouakchott, sont attendus sur le terrain de la mobilisation des partisans.
Les deux poids vont consacrer leur ultime sortie électorale à la plus grande ville du pays.
D’où le risque de voir quelques candidats d’envergure organiser des rassemblements électoraux le même jour dans la grande métropole. Un cas de figure qui donnerait une idée des « capacités » de chacun sans toutefois présager du résultat qui pourrait sortir des urnes le jour J.
Samedi dernier, les partisans du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz sont arrivés à mobiliser beaucoup de monde. Ce qui dénote incontestablement, au moins au niveau de la forme, d’une percée dans la capitale.
Cependant, vu l’emploi de certaines méthodes, notamment la « location » des services d’individus ayant investi un nouveau créneau pour en faire une « profession » organisateurs de meetings, il convient de rester encore prudent au delà des bonnes impressions.
Payés pour la tâche, avec en prime une mise à disposition de toute la logistique nécessaire, ils attirent un public monstre à votre manifestation électorale pour les effets de manches. Ainsi, le contrat est bien rempli.
Ce procédé a été utilisé notamment par les partisans de Mohamed Ould Abdel Aziz pour le meeting de Nouadhibou, avec 400 véhicules mobilisés depuis Nouakchott pour transporter une bonne partie du public présent à Nouadhibou.
Une technique qui semble faire désormais des émules, car elle a été employée par d’autres candidats, au moins un, lors d’une manifestation électorale à Atar.
Quelques « mauvaises » langues prêtant à Aziz des intentions coupables en cas de défaite électorale prétendent que la mobilisation du grand public au cours des rassemblements dans les grandes villes aurait d’autres visées......
Kouchka
Source:Biladi