Présidentielle 2009:Montée de la mayonnaise



Présidentielle 2009:Montée de la mayonnaise
Samedi, 3ème jour de la campagne électorale en vue de la présidentielle du 18 juillet 2009, le taux d’adrénaline est subitement monté entre les principaux candidats. Le candidat Aziz a inauguré les hostilités à Aleg contre les candidats du camp de l’opposition: Ahmed et Messaoud les mettant dans son fourre tout, la gabegie. Ouvrant un tir de barrage nourri, l’ancien chef de l’état, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat de la «rectification» est tombé à bras raccourcis sur ses deux concurrents les plus «dangereux» Ahmed Ould Daddah, candidat du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et Messaoud Ould Boulkheir, actuel président de l’assemblée nationale et porte drapeau du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD).

Ces deux hommes sont accusés d’être « des prévaricateurs ». Crimes dont la preuve de l’existence sera prochainement fourni à l’occasion d’un meeting du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz à Nouakchott.
Ainsi, dans l’optique de la « rectification » l’actuelle bataille présidentielle se déroule entre deux camps, le camp « de la réforme et du changement constructif » représenté par le général Mohamed Ould Abdel Aziz auquel s’oppose les adeptes de la gabegie et du détournement des deniers publics sous toutes les formes qu’illustrent désormais, aux yeux du général les candidats opposés à lui et qui commencent vraiment à l’agacer.
Ce candidat aurait aussi affirmé disposer de « milliards proprement acquis ». Un pactole électoral qui sert également pour « des œuvres sociales » avec 30 millions d’ouguiyas destinés à l’équipement des hôpitaux d’Aleg, d’Aouin et de Nema.
Par Aileurs, Mohamed Ould Abdel Aziz est revenu sur les péripéties du coup de force du 6 août 2008. Juste pour rappeler qu’Ahmed Daddah, chef de file institutionnel de l’opposition à l’époque lui avait bien conseillé de déposer le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. La suite est un exil momentané à Tunis du leader du RFD, sous la crainte d’une éventuelle arrestation…
Mais sur ce point précis, la question demeure toujours sans réponse dans la bouche du candidat, à savoir si un tel conseil était « bon » ou « mauvais ». En plus, Si un chef d’état major particulier du président de la République, général en activité, militaire tenu au devoir de réserve, aborde de tels problèmes avec le chef de l’opposition, c’est quelque part une évidente prédisposition à organiser un putsch.
C’est seulement après la polémique que le candidat a parlé de son programme électoral qui vise « l’amélioration des conditions de vie des citoyens, la réduction des disparités entre couches sociales » et naturellement « la poursuite du combat contre la gabegie ».


Réponse du berger à la bergère


Répondant à ces accusations, le candidat du FNDD, Messaoud Ould Boulkheir, qui traîne la réputation d’harangueur de foules et redoutable polémiste, n’y est pas allé par le dos de la cuillère. Le cadre est un meeting organisé par la mouvance anti-putsch samedi après midi dans la ville d’Atar.
Le candidat, président de la chambre basse du parlement, ex allié surprise du colonel « politicien » à l’occasion du deuxième tour de la présidentielle 2007, a pris le peuple mauritanien à témoin pour identifier le camp de la prévarication sur la base des moyens déployés à l’occasion du présent show électoral. Les électeurs, estime Messaoud Ould Boulkheir, sont suffisamment éveillés pour comprendre qui utilise « les moyens » de la puissance publique dans le cadre de sa campagne électorale. C’est dire que le candidat du FNDD n’a pas attendu le meeting de Nouakchott pour désigner du doigt « le véritable adepte » de la prévarication.
Du côté du leader et candidat du RFD, aucune réaction n’a encore été enregistré.
Au-delà des accusations et contre accusations entre « poids lourds » de cette élection dont le résultat est une montée subite de la tension, les électeurs mauritaniens attendent un véritable débat d’idées. Un affrontement « civilisé » qui laisse la porte ouverte à d’éventuelles retrouvailles de tous les pôles politiques, signataires de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel et autres, pour perpétuer l’esprit de l’acte ainsi posé. Ce qui va naturellement dans le sens de l’intérêt national, loin de la tension politique dont le résultat risquerait encore d’être un nouveau putsch.

Kouchka


Source: Biladi

Lundi 6 Juillet 2009
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