Présidentielles: De longues files d'hommes et de femmes devant les bureaux de vote à Nouakchott ce matin pour accomplir leur devoir citoyen



Présidentielles: De longues files d'hommes et de femmes devant les bureaux de vote à Nouakchott ce matin pour accomplir leur devoir citoyen
Les Mauritaniens votent depuis ce matin pour élire leur président parmi neuf candidats, à l'occasion d'un scrutin censé mettre un terme à la grave crise née du coup d'Etat militaire du 6 août 2008. Les opérations ont débuté à 07H00 et devaient s'achever à 19H00.

A Nouakchott, de longues files -avec les hommes d'un côté, les femmes de l'autre- commençaient à se former dans la matinée, notamment devant les bureaux de vote du Stade olympique ou dans le quartier populaire d'Arafat. Neuf candidats sont en lice pour briguer les suffrages de plus de 1,2 million d'électeurs, répartis dans plus de 2.500 bureaux de votes éparpillés sur un territoire vaste comme deux fois la France.

Le vote se fait avec un bulletin unique avec les noms, les photos et les symboles des neuf candidats avec une case dans laquelle les électeurs mettent une croix ou un autre signe.

"C'est très important de voter, ma voix est très petite mais elle est aussi importante qu'une autre. Je veux qu'Aziz (l'ex-chef de la junte, le général Mohamed Ould Abdel Aziz) soit président", explique une vieille dame de 90 ans, conduite par sa fille.

Mohamed Ahid, 32 ans, a décidé lui de voter pour Ahmed Ould Daddah, chef du principal parti de l'opposition, car "c'est un homme qui a consacré sa vie à la Mauritanie".

"Les militaires lui ont volé la victoire (lors de la dernière présidentielle) en 2007, nous nous mobilisons pour qu'il n'en soit pas ainsi en 2009", explique-t-il.

Dans une école du quartier d'Arafat, comme dans de nombreux autres bureaux, des militaires organisent les files d'attente et ordonnent aux électeurs d'entrer dans le bureau de vote. A l'extérieur, des policiers assurent la sécurité.

La présence des militaires et des policiers autour des bureaux de vote est habituelle dans le pays, mais prenait un relief particulier après l'échange de tirs vendredi soir, dans le quartier Ksar à Nouakchott, entre des policiers et des "hommes en armes".

Selon les premières informations, il pourrait s'agir d'un groupe de combattants islamistes, surveillé par la police.

Parmi les favoris du scrutin figure le meneur du putsch du 6 août, le général Ould Abdel Aziz, qui a démissionné en avril du pouvoir et de l'armée pour se porter candidat à la magistrature suprême.

Les principaux opposants à la junte sont également dans la course mais en ordre dispersé: Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir, candidat du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) opposé au putsch du 6 août.

Autre candidat en vue, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, auteur d'un coup d'Etat en 2005 avant de rendre le pouvoir aux civils deux ans plus tard au terme d'une "transition", souvent saluée comme exemplaire.


Source: riminfo

Samedi 18 Juillet 2009
Boolumbal Boolumbal
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