Neuf candidats ont la prétention de prendre en main le destin de la Mauritanie, pour les cinq prochaines années. Une responsabilité écrasante, dans un contexte politique et économique difficile, avec un système démocratique encore hésitant et mal assuré, pour conduire un peuple dont 46% vit en-dessous du seuil de pauvreté, malgré d’immenses ressources naturelles. Un environnement de gouvernance et d’affaires encore difficile, avec la constance de pratiques rocambolesques, charriant, régulièrement, de forts relents de corruption, trafic d’influence, etc.
En fait, tous les maux qui plombent le développement en Afrique et dans de nombreux autres pays, à travers le monde.
Au vu de ce tableau, il est légitime de poser l’interrogation suivante, quasiment existentielle, pour le peuple au million de poètes : en quoi l’élection de tel ou tel candidat changerait les conditions politiques et économiques du pays? Selon, notamment, quel programme, bâti sur le vécu concerté et sous-tendu par une réflexion profonde?
C’est dire que nos présidentiables doivent aller bien au-delà des invectives de campagne, accusations et contre-accusations, attaques sous la ceinture, puant, parfois à plein nez, la diffamation, pour s’atteler, enfin, à présenter des propositions de travail et de gouvernance. Et même, se donner la main, après la victoire de l’un ou de l’autre. Travailler, ensemble, après l’échéance du 18 juillet ou 1er août, dans le cadre d’un large gouvernement d’union nationale. Dans la conjoncture actuelle, tant nationale qu’internationale, il est plus que nécessaire que le vainqueur gouverne, avec respect, et que les vaincus se mettent dans une posture d’opposants responsables, pour une Mauritanie politiquement apaisée, seule antidote contre les putschs militaires et leurs dérives, aux conséquences imprévisibles. Voici, donc, en quelques lignes, le projet de société des uns et des autres.
Programmes tous azimut.
Ahmed Ould Daddah : le changement dans la sérénité.
Ahmed Ould Daddah, candidat du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), opposant historique, trois fois postulant, malheureux, à une élection présidentielle, est âgé de 67 ans. Economiste de grande réputation, il a été gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), ministre des Finances et haut responsable à la Banque Mondiale (BM). Il propose un changement et des réformes à distiller, à dose homéopathique, sans douleur. Mode opératoire : 200 mesures pour stopper la dérive d’une barque en perdition, après une trentaine d’années d’une gestion politique marquée par une dictature, impitoyable, et une petite parenthèse, constituée par 19 mois de transition avec le respect des libertés et 15 mois d’un régime civil sur le même tempo, en dépit de réelles difficultés. Sur ces 200 mesures, 10 sont classées dans la rubrique de l’urgence. Celles concernant le renforcement de l’unité nationale: «parachever le retour des déportés et fonder les conditions de leur réinsertion dans la société. Promouvoir la réconciliation nationale véritable, visant à dépasser les conséquences graves des événements qui ont endeuillé le pays tout entier». Une opération à conduire de manière «équitable, paisible et dépassionnée, conformément à l’esprit de fraternité et de tolérance». L’éradication des séquelles de l’esclavage, le combat contre le tribalisme, le régionalisme, l’amélioration du dispositif constitutionnel, la garantie de l’exercice, effectif, des libertés collectives et individuelles et la réforme de la justice figurent, également, au rang des grandes priorités, pour ce candidat. Au plan économique et pour améliorer les conditions de vie des populations, Ahmed Ould Daddah s’engage à promouvoir des pôles régionaux de développement économique, l’aménagement rural, pour une agriculture plus performante, un nouvel élan pour le décollage du secteur des mines, etc.
Hamadi Ould Meimou : le candidat de la jeunesse.
Actuel ambassadeur de Mauritanie au Koweït, ancien Commissaire aux Droits de l’Homme, à la Lutte contre la Pauvreté, Chargé de l’Insertion (sous le magistère de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya), Hamadi est un des candidats les moins connus. Agé de 52 ans, natif de Kobenni, il est titulaire d’un doctorat de 3ème cycle en gestion, décroché en France. Très piqué par le virus de la politique – cet art de gérer la vie de la cité et de ses habitants –, il s’engage à «construire l’avenir». Son projet comporte toute une série de réformes, au niveau institutionnel «pour corriger les lacunes et insuffisances» de la Constitution de 1991, modifiée, par voie référendaire, en 2006. Au plan économique, ce candidat envisage une autre manière de gérer les finances publiques «à assainir, à travers la réduction du train de vie de l’Etat, la mise en place d’une politique budgétaire plus efficiente, la maîtrise de l’inflation» et la promotion «d’une fiscalité au service de la croissance». L’objectif global, dans ce domaine, est le rétablissement des grands équilibres macro-économiques. Le programme accorde, aussi, une importance, particulière, à la justice sociale, à l’éducation, en vue de rehausser le niveau de l’enseignement, à la santé et à tous les autres services sociaux de base, les droits de l’Homme, la liberté de la presse, avec une mention, particulière, pour les jeunes et les femmes, levier incontournable pour l’avenir.
Ely Ould Mohamed Vall: l’Etat de droit, fondement d’une nouvelle Mauritanie.
Ancien chef de l’Etat, sous la transition 2005/2007, auparavant Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN) pendant une vingtaine d’année, il donne la priorité au droit «pour refonder l’Etat mauritanien, afin que chaque citoyen s’y reconnaisse, en soit fier et contribue à sa prospérité».
Il prône le renforcement de l’unité «socle sur lequel doit être bâti» l’Etat ainsi refondé. Celle-ci doit être réalisée sur la base «de nos valeurs religieuses de fraternité, de solidarité, de tolérance, de nos traditions de dialogue, de métissage et d’interpénétration culturelle, une longue histoire de cohabitation et les aspirations communes», autant de facteurs qui cimentent l’unité nationale. Le candidat s’engage «à traiter la question du passif humanitaire, sans tabou, dans le cadre d’une concertation franche, sereine et responsable» et «à mettre en œuvre toutes les décisions qui en découleront, afin de réaliser la paix des cœurs et de raffermir la solidarité entre les différentes composantes du peuple mauritanien». Ely Ould Mohamed Vall promet l’enracinement de la démocratie, la consolidation de l’Etat de droit, une administration publique efficace et transparente, une économie au service du développement et des couches les plus défavorisées, etc.
Trois candidats qui s’annoncent, donc, tous en pleine référence constitutionnelle. Nous poursuivrons, dans notre prochaine livraison, sur les programmes des autres candidats.
Messaoud Ould Boulkheir, le Rassembleur
Candidat du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), actuel président de l’Assemblée nationale, se présente comme «le Rassembleur» d’une Mauritanie arc-en-ciel. Tout un symbole, pour un homme né esclave, désormais entouré par la crème de la société mauritanienne, les anciens «maîtres», qui ont pris la mesure de sa stature d’homme d’Etat. Entre autres grands chantiers de construction nationale, il promet d’œuvrer à «la criminalisation des coups d’Etat, la consolidation de l’unité nationale, la lutte contre le nomadisme politique et l’émergence d’une économie productrice de richesses» où «chacun trouve son compte: le patron, l’ouvrier, le consommateur, le riche et le pauvre». La consolidation de l’Etat de droit, la promotion et l’émergence d’un mauritanien entièrement maître de son destin, figurent, également, au chapitre de ses axes prioritaires. Sur le plan économique, la première action du candidat Messaoud Ould Boulkheir, une fois élu, va porter sur le budget : «faire la lumière sur la situation du budget de l’Etat et de l’économie, en général ». Une démarche qui entend guérir différents maux qui ont caractérisé la gestion du pays au cours des années écoulées: «corruption, mauvaise gestion, gabegie, laxisme, absence du sens de l’intérêt général, etc.» Le candidat du FNDD s’engage, par ailleurs, à remobiliser l’aide extérieure, promise, à la Mauritanie, par les partenaires au développement, sous le pouvoir démocratique du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Des financements «globalement estimés à 1000 milliards d’ouguiyas», gelés suite au coup d’Etat du 6 août 2008. Ould Boulkheir parle, aussi, d’infrastructures, d’«ambitieux programmes de construction et de réhabilitation» d’ouvrages, de soutien à la croissance, notamment dans le secteur des pêches et des mines, de hausse des salaires, dans le public et le privé, de désenclavement des zones de production et des grandes agglomérations humaines, d’amélioration, enfin, de l’effort de solidarité envers les plus démunis.
Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat du changement constructif
Chef de l’Etat et de la junte, démissionnaire le 19 avril dernier pour les besoins de sa candidature au scrutin présidentiel du 18 juillet 2009, Mohamed Ould Abdel Aziz prône un changement constructif dont le socle doit être la lutte contre la gabegie, son véritable cheval de bataille.
Il propose aux mauritaniens les bases «d’un développement solide qui passe par la remise en question de nos choix individuels et collectifs, une révision des méthodes par des actes constructifs et concrets. Ce qui nécessite l’implication de toutes les forces politiques». Une démarche dont l’objectif ultime est de bâtir un Etat d’équité et de justice, selon lui.
D’où des choix fondamentaux qui se traduiront par des politiques «couvrant tous les secteurs d’activités avec toutes les innovations nécessaires qui fixeront les principes directeurs des actions à entreprendre».
Des actions bien détaillées dans le programme du candidat.
Concrètement, celui-ci est articulé autour de «la refondation de l’Etat, des politiques économiques favorables à la croissance et à la lutte contre la pauvreté, des politiques sociales et culturelles appropriées et une politique extérieure dynamique.»
La refondation des institutions vise à favoriser «l’émergence d’un Etat de droit et à consolider les institutions républicaines».
Autre axe politique important : la consolidation de l’unité nationale et la modernisation de l’administration pour la rendre performante au service du citoyen, le renforcement du pluralisme et de la liberté d’expression….
Au plan économique, le candidat promet «d’assurer une mobilisation efficace des ressources, la rationalisation des allocations en fonction des objectifs de croissance et de lutte contre la pauvreté, la création d’un cadre approprié au développement d’un secteur privé dynamique.»
Amadou Seck.
Source: Calame
En fait, tous les maux qui plombent le développement en Afrique et dans de nombreux autres pays, à travers le monde.
Au vu de ce tableau, il est légitime de poser l’interrogation suivante, quasiment existentielle, pour le peuple au million de poètes : en quoi l’élection de tel ou tel candidat changerait les conditions politiques et économiques du pays? Selon, notamment, quel programme, bâti sur le vécu concerté et sous-tendu par une réflexion profonde?
C’est dire que nos présidentiables doivent aller bien au-delà des invectives de campagne, accusations et contre-accusations, attaques sous la ceinture, puant, parfois à plein nez, la diffamation, pour s’atteler, enfin, à présenter des propositions de travail et de gouvernance. Et même, se donner la main, après la victoire de l’un ou de l’autre. Travailler, ensemble, après l’échéance du 18 juillet ou 1er août, dans le cadre d’un large gouvernement d’union nationale. Dans la conjoncture actuelle, tant nationale qu’internationale, il est plus que nécessaire que le vainqueur gouverne, avec respect, et que les vaincus se mettent dans une posture d’opposants responsables, pour une Mauritanie politiquement apaisée, seule antidote contre les putschs militaires et leurs dérives, aux conséquences imprévisibles. Voici, donc, en quelques lignes, le projet de société des uns et des autres.
Programmes tous azimut.
Ahmed Ould Daddah : le changement dans la sérénité.
Ahmed Ould Daddah, candidat du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), opposant historique, trois fois postulant, malheureux, à une élection présidentielle, est âgé de 67 ans. Economiste de grande réputation, il a été gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), ministre des Finances et haut responsable à la Banque Mondiale (BM). Il propose un changement et des réformes à distiller, à dose homéopathique, sans douleur. Mode opératoire : 200 mesures pour stopper la dérive d’une barque en perdition, après une trentaine d’années d’une gestion politique marquée par une dictature, impitoyable, et une petite parenthèse, constituée par 19 mois de transition avec le respect des libertés et 15 mois d’un régime civil sur le même tempo, en dépit de réelles difficultés. Sur ces 200 mesures, 10 sont classées dans la rubrique de l’urgence. Celles concernant le renforcement de l’unité nationale: «parachever le retour des déportés et fonder les conditions de leur réinsertion dans la société. Promouvoir la réconciliation nationale véritable, visant à dépasser les conséquences graves des événements qui ont endeuillé le pays tout entier». Une opération à conduire de manière «équitable, paisible et dépassionnée, conformément à l’esprit de fraternité et de tolérance». L’éradication des séquelles de l’esclavage, le combat contre le tribalisme, le régionalisme, l’amélioration du dispositif constitutionnel, la garantie de l’exercice, effectif, des libertés collectives et individuelles et la réforme de la justice figurent, également, au rang des grandes priorités, pour ce candidat. Au plan économique et pour améliorer les conditions de vie des populations, Ahmed Ould Daddah s’engage à promouvoir des pôles régionaux de développement économique, l’aménagement rural, pour une agriculture plus performante, un nouvel élan pour le décollage du secteur des mines, etc.
Hamadi Ould Meimou : le candidat de la jeunesse.
Actuel ambassadeur de Mauritanie au Koweït, ancien Commissaire aux Droits de l’Homme, à la Lutte contre la Pauvreté, Chargé de l’Insertion (sous le magistère de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya), Hamadi est un des candidats les moins connus. Agé de 52 ans, natif de Kobenni, il est titulaire d’un doctorat de 3ème cycle en gestion, décroché en France. Très piqué par le virus de la politique – cet art de gérer la vie de la cité et de ses habitants –, il s’engage à «construire l’avenir». Son projet comporte toute une série de réformes, au niveau institutionnel «pour corriger les lacunes et insuffisances» de la Constitution de 1991, modifiée, par voie référendaire, en 2006. Au plan économique, ce candidat envisage une autre manière de gérer les finances publiques «à assainir, à travers la réduction du train de vie de l’Etat, la mise en place d’une politique budgétaire plus efficiente, la maîtrise de l’inflation» et la promotion «d’une fiscalité au service de la croissance». L’objectif global, dans ce domaine, est le rétablissement des grands équilibres macro-économiques. Le programme accorde, aussi, une importance, particulière, à la justice sociale, à l’éducation, en vue de rehausser le niveau de l’enseignement, à la santé et à tous les autres services sociaux de base, les droits de l’Homme, la liberté de la presse, avec une mention, particulière, pour les jeunes et les femmes, levier incontournable pour l’avenir.
Ely Ould Mohamed Vall: l’Etat de droit, fondement d’une nouvelle Mauritanie.
Ancien chef de l’Etat, sous la transition 2005/2007, auparavant Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN) pendant une vingtaine d’année, il donne la priorité au droit «pour refonder l’Etat mauritanien, afin que chaque citoyen s’y reconnaisse, en soit fier et contribue à sa prospérité».
Il prône le renforcement de l’unité «socle sur lequel doit être bâti» l’Etat ainsi refondé. Celle-ci doit être réalisée sur la base «de nos valeurs religieuses de fraternité, de solidarité, de tolérance, de nos traditions de dialogue, de métissage et d’interpénétration culturelle, une longue histoire de cohabitation et les aspirations communes», autant de facteurs qui cimentent l’unité nationale. Le candidat s’engage «à traiter la question du passif humanitaire, sans tabou, dans le cadre d’une concertation franche, sereine et responsable» et «à mettre en œuvre toutes les décisions qui en découleront, afin de réaliser la paix des cœurs et de raffermir la solidarité entre les différentes composantes du peuple mauritanien». Ely Ould Mohamed Vall promet l’enracinement de la démocratie, la consolidation de l’Etat de droit, une administration publique efficace et transparente, une économie au service du développement et des couches les plus défavorisées, etc.
Trois candidats qui s’annoncent, donc, tous en pleine référence constitutionnelle. Nous poursuivrons, dans notre prochaine livraison, sur les programmes des autres candidats.
Messaoud Ould Boulkheir, le Rassembleur
Candidat du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), actuel président de l’Assemblée nationale, se présente comme «le Rassembleur» d’une Mauritanie arc-en-ciel. Tout un symbole, pour un homme né esclave, désormais entouré par la crème de la société mauritanienne, les anciens «maîtres», qui ont pris la mesure de sa stature d’homme d’Etat. Entre autres grands chantiers de construction nationale, il promet d’œuvrer à «la criminalisation des coups d’Etat, la consolidation de l’unité nationale, la lutte contre le nomadisme politique et l’émergence d’une économie productrice de richesses» où «chacun trouve son compte: le patron, l’ouvrier, le consommateur, le riche et le pauvre». La consolidation de l’Etat de droit, la promotion et l’émergence d’un mauritanien entièrement maître de son destin, figurent, également, au chapitre de ses axes prioritaires. Sur le plan économique, la première action du candidat Messaoud Ould Boulkheir, une fois élu, va porter sur le budget : «faire la lumière sur la situation du budget de l’Etat et de l’économie, en général ». Une démarche qui entend guérir différents maux qui ont caractérisé la gestion du pays au cours des années écoulées: «corruption, mauvaise gestion, gabegie, laxisme, absence du sens de l’intérêt général, etc.» Le candidat du FNDD s’engage, par ailleurs, à remobiliser l’aide extérieure, promise, à la Mauritanie, par les partenaires au développement, sous le pouvoir démocratique du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Des financements «globalement estimés à 1000 milliards d’ouguiyas», gelés suite au coup d’Etat du 6 août 2008. Ould Boulkheir parle, aussi, d’infrastructures, d’«ambitieux programmes de construction et de réhabilitation» d’ouvrages, de soutien à la croissance, notamment dans le secteur des pêches et des mines, de hausse des salaires, dans le public et le privé, de désenclavement des zones de production et des grandes agglomérations humaines, d’amélioration, enfin, de l’effort de solidarité envers les plus démunis.
Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat du changement constructif
Chef de l’Etat et de la junte, démissionnaire le 19 avril dernier pour les besoins de sa candidature au scrutin présidentiel du 18 juillet 2009, Mohamed Ould Abdel Aziz prône un changement constructif dont le socle doit être la lutte contre la gabegie, son véritable cheval de bataille.
Il propose aux mauritaniens les bases «d’un développement solide qui passe par la remise en question de nos choix individuels et collectifs, une révision des méthodes par des actes constructifs et concrets. Ce qui nécessite l’implication de toutes les forces politiques». Une démarche dont l’objectif ultime est de bâtir un Etat d’équité et de justice, selon lui.
D’où des choix fondamentaux qui se traduiront par des politiques «couvrant tous les secteurs d’activités avec toutes les innovations nécessaires qui fixeront les principes directeurs des actions à entreprendre».
Des actions bien détaillées dans le programme du candidat.
Concrètement, celui-ci est articulé autour de «la refondation de l’Etat, des politiques économiques favorables à la croissance et à la lutte contre la pauvreté, des politiques sociales et culturelles appropriées et une politique extérieure dynamique.»
La refondation des institutions vise à favoriser «l’émergence d’un Etat de droit et à consolider les institutions républicaines».
Autre axe politique important : la consolidation de l’unité nationale et la modernisation de l’administration pour la rendre performante au service du citoyen, le renforcement du pluralisme et de la liberté d’expression….
Au plan économique, le candidat promet «d’assurer une mobilisation efficace des ressources, la rationalisation des allocations en fonction des objectifs de croissance et de lutte contre la pauvreté, la création d’un cadre approprié au développement d’un secteur privé dynamique.»
Amadou Seck.
Source: Calame