Ahmed Ould Daddah n’entend pas de sitôt enterrer la hache de guerre. Pour cause, le chef de file de l’opposition et candidat malheureux à l’élection présidentielle du 18 juillet en Mauritanie, a, au cours d’une conférence de presse tenue à son siège ce dimanche à Nouakchott déclaré qu’il affrontera la « fraude électorale par tous les moyens démocratiques ».
Il a précisé, que si l’élection a « été tranchée juridiquement », elle ne l’a jamais été « politiquement ».Pour le leader de la formation du Rassemblement des forces démocratiques, la victoire validée par le conseil constitutionnel du général démissionnaire avec 52,47% est un « coup d’Etat électoral ». Ould Daddah arrivé seulement en troisième position avec un score de 13, 66 % loin derrière le président de l’Assemblée nationale Messaoud Boulkheir a estimé que la bataille d’aujourd’hui tourne autour de l’opinion publique nationale et qu’il va la mener de pieds ferme, accusant Ould Abdelaziz d’avoir exercé des pressions énormes sur le Conseil constitutionnel pour accélérer la proclamation des résultats « Si les élections étaient justes, l’autre camp aurait accepté de réviser les points sensibles et importants contenus dans les recours déposés auprès du Conseil constitutionnel », a-t-il martelé avant d’ajouter pour expliquer son argumentaire que « 34.000 voix considérées comme nulles » et 56.000 électeurs inscrits n’ont pas pu localiser l’emplacement de leurs bureaux de vote. Selon lui, si ces derniers électeurs avaient voté, ils auraient renversé la tendance puisqu’ils s’étaient inscrits après l’accord de Dakar et sont, par conséquent, défavorables « au général putschiste ».
Par ailleurs, Ould Daddah a aussi réclamé une analyse technique du bulletin de vote et a affirmé qu’une fois ces points traités, il acceptera les résultats, même s’ils ne sont pas en sa faveur.Pendant ce temps, l’investiture de Aziz se précise et à en croire au président de la commission de communication du camp du vainqueur, Cheikhna Ould Nenni, par ailleurs Consul général de la Mauritanie à Dakar, la cérémonie aura bel et bien le 5 août prochain.
Mataka
Source: Mauritanies1