Mohamed Jemil Ould Mansour, le candidat du parti Tawassoul à la presidentielle du 18 juillet, a remporté la dernière manche de la « Bataille » pour la quatrième place qui l’oppose au candidat de l’AJD/MR Ibrahima. Sur demande de Tawassoul, le conseil constitutionnel a revu les résultats de la présidentielle. A quelques virgules près, Ould Mansour a repris la quatrième place. L’AJD/MR a été rétrogradé cinquième. Aucun des deux candidats n’a atteint la barre des 05%. Ils sont tous deux très en deçà de leurs ambitions. Retour sur une bataille d’arrière garde qui surtout porté sur la dimension symbolique de la quatrième place..
Le 19 Juillet vers 19heures, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation Mohamed Ould Rzeizim proclame les résultats provisoires de l’élection présidentielle. Dans les chiffres qu’il donne, le candidat de l’AJD/MR est en cinquième position. La direction de campagne de campagne de l’AJD/MR, sans peut etre avoir vu le communiqué du ministère de l’interieur, s’empresse de proclamer ’Ibrahima Moctar Sarr quatrième. Quelques jours plus tard, le 23 juillet, le Conseil constitutionnel, après examen des recours des candidats du RFD et du FNDD, proclame les résultats définitifs et, cette fois l’AJD/MR est en quatrième position juste derrière Ahmed Ould Daddah. Les partisans de Ibrahima Moctar SARR jubilent et un communiqué est envoyé à toutes les rédactions pour qu’elles prennent bien note de la « performance ». Il y est dit notamment : « le Président de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie / Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR) se hisse à la quatrième place, juste derrière les trois protagonistes de l’Accord de Dakar (UPR, FNDD et RFD).
Ce score de l’AJD/MR devrait en déplaire plus d’un. Suite à sa prise d’acte du coup d’Etat du 6 août 2008, beaucoup de ses détracteurs prédisaient sa mort politique au prochain scrutin. Ils attendront longtemps. Ce parti dont le candidat n’a pas pu battre campagne faute de moyens a non seulement résisté à l’achat des consciences mais aussi aux diffamations et aux calomnies orchestrées par les partisans du boycott de l’élection présidentielle du 6 juin qui voyaient à travers la participation d’Ibrahima Sarr une légitimation du coup d’Etat par les urnes.
Après la victoire de Mohamed Abdel Aziz dès le premier tour le 18 juillet 2009, qui a légitimé ?»
Seulement, aussi bien le Conseil Constitutionnel que l’AJD/MR avaient l’un et l’autre oublié de comptabiliser les votes des mauritaniens de l’extérieur. Or chez ceux-ci les islamistes avaient fait un excellent score, aussi bien en chine qu’en Arabie Saoudite ou aux Emirats Arabes Unis. Les partisans de Jemil Ould Mansour ne se sont pas laissés faire et pour rien au monde ils n’allaient lâcher cette quatrième place si « chèrement » acquise. Fort de leurs chiffres, il adressent une correspondance protestation au Conseil Constitutionnel qui, contrit, leur donne raison et les place à cette très « enviable » quatrième place. A l’heure qu’il est l’AJD/MR n’a pas encore réagi. Va-t-elle reconnaître les résultats et féliciter le vainqueur de ce match dans le match ? Telle est la question qui semble retenir l’attention des observateurs à la veille de l’investiture du président élu Mohamed Ould Abdel Aziz.
MSS
Source: Le Quotidien de Nouakchott
Le 19 Juillet vers 19heures, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation Mohamed Ould Rzeizim proclame les résultats provisoires de l’élection présidentielle. Dans les chiffres qu’il donne, le candidat de l’AJD/MR est en cinquième position. La direction de campagne de campagne de l’AJD/MR, sans peut etre avoir vu le communiqué du ministère de l’interieur, s’empresse de proclamer ’Ibrahima Moctar Sarr quatrième. Quelques jours plus tard, le 23 juillet, le Conseil constitutionnel, après examen des recours des candidats du RFD et du FNDD, proclame les résultats définitifs et, cette fois l’AJD/MR est en quatrième position juste derrière Ahmed Ould Daddah. Les partisans de Ibrahima Moctar SARR jubilent et un communiqué est envoyé à toutes les rédactions pour qu’elles prennent bien note de la « performance ». Il y est dit notamment : « le Président de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie / Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR) se hisse à la quatrième place, juste derrière les trois protagonistes de l’Accord de Dakar (UPR, FNDD et RFD).
Ce score de l’AJD/MR devrait en déplaire plus d’un. Suite à sa prise d’acte du coup d’Etat du 6 août 2008, beaucoup de ses détracteurs prédisaient sa mort politique au prochain scrutin. Ils attendront longtemps. Ce parti dont le candidat n’a pas pu battre campagne faute de moyens a non seulement résisté à l’achat des consciences mais aussi aux diffamations et aux calomnies orchestrées par les partisans du boycott de l’élection présidentielle du 6 juin qui voyaient à travers la participation d’Ibrahima Sarr une légitimation du coup d’Etat par les urnes.
Après la victoire de Mohamed Abdel Aziz dès le premier tour le 18 juillet 2009, qui a légitimé ?»
Seulement, aussi bien le Conseil Constitutionnel que l’AJD/MR avaient l’un et l’autre oublié de comptabiliser les votes des mauritaniens de l’extérieur. Or chez ceux-ci les islamistes avaient fait un excellent score, aussi bien en chine qu’en Arabie Saoudite ou aux Emirats Arabes Unis. Les partisans de Jemil Ould Mansour ne se sont pas laissés faire et pour rien au monde ils n’allaient lâcher cette quatrième place si « chèrement » acquise. Fort de leurs chiffres, il adressent une correspondance protestation au Conseil Constitutionnel qui, contrit, leur donne raison et les place à cette très « enviable » quatrième place. A l’heure qu’il est l’AJD/MR n’a pas encore réagi. Va-t-elle reconnaître les résultats et féliciter le vainqueur de ce match dans le match ? Telle est la question qui semble retenir l’attention des observateurs à la veille de l’investiture du président élu Mohamed Ould Abdel Aziz.
MSS
Source: Le Quotidien de Nouakchott