Les opérations de retour des réfugiés mauritaniens établis au Sénégal, se font de plus en plus régulières. Après le Trarza et le Brakna, c’est au tour du Gorgol et particulièrement de la Moughata de Maghama d’enregistrer sa première vague de retour de réfugiés.
Ces derniers étaient établis dans différents sites de la région de Matam, situés dans la vallée du fleuve du Sénégal. A la veille de leur rapatriement, le Haut Commissariat des Nations Unies (HCR) les a regroupés à Matam (chef lieu de la région) où ils passèrent la nuit.
Le lendemain, jeudi 04Juin 2009à 8H00, c’est la traversée du fleuve sans encombre à bord des vedettes du HCR. Ils ont été ccueillis par les autorités locales de Toufoundé Civé où ils se sont acquittés des formalités d’usage avant de regagner leurs villages respectifs à Garly, Bambiyol, Taga, Tinali , Maghama et Tachor Demmawdo à bord de deux camions du HCR.
Quelquefois, le retour et la réinsertion des réfugiés ne se fait pas sans problèmes. Abou Anne a refusé de descendre avec sa famille à l’étape de Maghama. Il a demandé à être ramené chez lui, c'est-à-dire là où il habitait avant les événements de 1989. Or sa concession a trouvé deux nouveaux acquéreurs.
Le dernier, nommé Jemal prétend que la dite concession lui a été vendu par un certain Sidi Abdallah. Ainsi donc il y’a eu superposition de droits sur la propriété de Mr Anne.
Devant cet imbroglio juridique, le Hakem proposa a Anne un autre terrain à la périphérie de la ville. Mais il refusa net, estimant qu’on devait lui restituer sa concession ou qu’on le ramène au Sénégal.
Le hakem appela le Maire Alhousseinou Wade à la rescousse afin de l’aider à convaincre le rapatrié en vain Ce fut le tour de Mr Diallo Daouda, Directeur Général Adjoint de l’ENER (qui se trouvait à Maghama pour les besoins de la campagne), d’entrer dans la danse ; toujours sans parvenir à le convaincre.
Toutes ces discussions se sont déroulées entre 20H et 1H00 du matin sans aucun résultat. Les négociations vont reprendre le Vendredi 5 juin. Le hakem appela les Imams des deux grandes mosquées de Maghama (Thierno Alassane et Thierno Moussa Zakaria) à contribution pour trouver une solution consensuelle .
Mais M. Anne continue d’afficher un niet catégorique en clamant haut et fort son credo : ma concession ou qu’on me ramène au Sénégal. Vers 13H, M. Diallo Daouda, ému et touché par le calvaire de la famille rapatriée qui se trouve depuis prés de 48H dans le camion du HCR, bravant la faim , la soif et la chaleur décida de racheter la concession à Jemal, pour le compte de l’ayant droit.
Ce geste altruiste fut unanimement salué par les parents et amis du rapatrié. C’est vers 14H que l’accord fut conclu et Mr Anne fut déposé avec sa famille dans sa concession.
Malgré tout, notre vaillant rapatrié n’était pas au bout de ses peines. A peine débarqué, il constate que la moitié de sa concession est occupée par une famille qui y a édifié un bâtiment.
Amadou Diallo CP / Maghama
Source: Cridem
Ces derniers étaient établis dans différents sites de la région de Matam, situés dans la vallée du fleuve du Sénégal. A la veille de leur rapatriement, le Haut Commissariat des Nations Unies (HCR) les a regroupés à Matam (chef lieu de la région) où ils passèrent la nuit.
Le lendemain, jeudi 04Juin 2009à 8H00, c’est la traversée du fleuve sans encombre à bord des vedettes du HCR. Ils ont été ccueillis par les autorités locales de Toufoundé Civé où ils se sont acquittés des formalités d’usage avant de regagner leurs villages respectifs à Garly, Bambiyol, Taga, Tinali , Maghama et Tachor Demmawdo à bord de deux camions du HCR.
Quelquefois, le retour et la réinsertion des réfugiés ne se fait pas sans problèmes. Abou Anne a refusé de descendre avec sa famille à l’étape de Maghama. Il a demandé à être ramené chez lui, c'est-à-dire là où il habitait avant les événements de 1989. Or sa concession a trouvé deux nouveaux acquéreurs.
Le dernier, nommé Jemal prétend que la dite concession lui a été vendu par un certain Sidi Abdallah. Ainsi donc il y’a eu superposition de droits sur la propriété de Mr Anne.
Devant cet imbroglio juridique, le Hakem proposa a Anne un autre terrain à la périphérie de la ville. Mais il refusa net, estimant qu’on devait lui restituer sa concession ou qu’on le ramène au Sénégal.
Le hakem appela le Maire Alhousseinou Wade à la rescousse afin de l’aider à convaincre le rapatrié en vain Ce fut le tour de Mr Diallo Daouda, Directeur Général Adjoint de l’ENER (qui se trouvait à Maghama pour les besoins de la campagne), d’entrer dans la danse ; toujours sans parvenir à le convaincre.
Toutes ces discussions se sont déroulées entre 20H et 1H00 du matin sans aucun résultat. Les négociations vont reprendre le Vendredi 5 juin. Le hakem appela les Imams des deux grandes mosquées de Maghama (Thierno Alassane et Thierno Moussa Zakaria) à contribution pour trouver une solution consensuelle .
Mais M. Anne continue d’afficher un niet catégorique en clamant haut et fort son credo : ma concession ou qu’on me ramène au Sénégal. Vers 13H, M. Diallo Daouda, ému et touché par le calvaire de la famille rapatriée qui se trouve depuis prés de 48H dans le camion du HCR, bravant la faim , la soif et la chaleur décida de racheter la concession à Jemal, pour le compte de l’ayant droit.
Ce geste altruiste fut unanimement salué par les parents et amis du rapatrié. C’est vers 14H que l’accord fut conclu et Mr Anne fut déposé avec sa famille dans sa concession.
Malgré tout, notre vaillant rapatrié n’était pas au bout de ses peines. A peine débarqué, il constate que la moitié de sa concession est occupée par une famille qui y a édifié un bâtiment.
Amadou Diallo CP / Maghama
Source: Cridem