Mardi 23 juin dans l'après midi, Ibrahima Moktar Sarr, président de l'Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR) s'est présenté au commissariat de Tevragh Zeïna-2, lieu de détention du journaliste Hanevy Ould Dehah, directeur de publication de Taqadoumy.
Hanevy est incarcéré depuis le 18 juin, suite à une plainte pour diffamation, déposée par le président Sarr auprès du magistrat Ciré Ly, Procureur de la République près la Cour de Nouakchott. Cette requête se fonde sur la publication, par Taqadoumy, d’une dépêche, faisant état de l'achat, par Sarr, d'une villa dans un quartier huppé de Nouakchott.
Sarr est le premier visiteur de Hanevy ; ce dernier reste privé de voir ses avocats et sa famille.
Le président de l'AJD/MR, journaliste de métier, est venu proposer un règlement amiable à son collègue cadet Hanevy : il propose de retirer sa plainte, en contrepartie de l'engagement, par Hanevy, que Taqadoumy publiera un démenti de l'information sur la transaction présumée et des excuses à Sarr.
Hanevy répond : "je ne marchande pas ma liberté".
Devant le refus catégorique et irréversible, par le détenu, de céder au chantage, le commissaire de police demande à Sarr :"alors, on fait quoi ?"
Sarr réplique : "dans ces conditions, je confirme ma plainte".Quittant le commissariat, Sarr passe devant un attroupement de quelques amis et proches du détenu ; un journaliste présent lui demande : "Monsieur le Président, pourquoi êtes-vous ici ?" et Sarr réagit : "je suis venu confirmer ma plainte".
Un ami du détenu, juriste, intervient alors : "la confirmation n'existe pas dans la loi, l’on ne confirme pas une plainte, l’on porte plainte, point".
C'est alors que Sarr se lance dans une longue tirade : "tout ceci ne serait pas arrivé sans ceux qui sont contre la participation à la présidentielle. Il existe des opposants qui se disent démocrates mais en réalité ils ont peur du vote, ils ont peur d'affronter l'électorat et ils savent que, en face de Aziz, ils sont perdants, alors ils font tout pour saboter la présidentielle et jeter l'opprobre sur toute personne qui ose participer, parce qu'ils veulent salir tout ce qui est susceptible de crédibiliser le scrutin".
Et le témoin de rétorquer : "donc, si j'ai bien suivi, vous reconnaissez que vous participez pour crédibiliser le vote, vous êtes donc candidat pour faire plaisir à Aziz et vous portez plainte contre Hanevy pour la même raison ? ".
Sarr répond : "ma plainte n'a rien à voir avec Aziz, mon honneur a été bafoué et je fais appel à la justice pour le laver".
Il se retire et met ainsi fin à l’échange improvisé.
Source: Taqadoumy
Hanevy est incarcéré depuis le 18 juin, suite à une plainte pour diffamation, déposée par le président Sarr auprès du magistrat Ciré Ly, Procureur de la République près la Cour de Nouakchott. Cette requête se fonde sur la publication, par Taqadoumy, d’une dépêche, faisant état de l'achat, par Sarr, d'une villa dans un quartier huppé de Nouakchott.
Sarr est le premier visiteur de Hanevy ; ce dernier reste privé de voir ses avocats et sa famille.
Le président de l'AJD/MR, journaliste de métier, est venu proposer un règlement amiable à son collègue cadet Hanevy : il propose de retirer sa plainte, en contrepartie de l'engagement, par Hanevy, que Taqadoumy publiera un démenti de l'information sur la transaction présumée et des excuses à Sarr.
Hanevy répond : "je ne marchande pas ma liberté".
Devant le refus catégorique et irréversible, par le détenu, de céder au chantage, le commissaire de police demande à Sarr :"alors, on fait quoi ?"
Sarr réplique : "dans ces conditions, je confirme ma plainte".Quittant le commissariat, Sarr passe devant un attroupement de quelques amis et proches du détenu ; un journaliste présent lui demande : "Monsieur le Président, pourquoi êtes-vous ici ?" et Sarr réagit : "je suis venu confirmer ma plainte".
Un ami du détenu, juriste, intervient alors : "la confirmation n'existe pas dans la loi, l’on ne confirme pas une plainte, l’on porte plainte, point".
C'est alors que Sarr se lance dans une longue tirade : "tout ceci ne serait pas arrivé sans ceux qui sont contre la participation à la présidentielle. Il existe des opposants qui se disent démocrates mais en réalité ils ont peur du vote, ils ont peur d'affronter l'électorat et ils savent que, en face de Aziz, ils sont perdants, alors ils font tout pour saboter la présidentielle et jeter l'opprobre sur toute personne qui ose participer, parce qu'ils veulent salir tout ce qui est susceptible de crédibiliser le scrutin".
Et le témoin de rétorquer : "donc, si j'ai bien suivi, vous reconnaissez que vous participez pour crédibiliser le vote, vous êtes donc candidat pour faire plaisir à Aziz et vous portez plainte contre Hanevy pour la même raison ? ".
Sarr répond : "ma plainte n'a rien à voir avec Aziz, mon honneur a été bafoué et je fais appel à la justice pour le laver".
Il se retire et met ainsi fin à l’échange improvisé.
Source: Taqadoumy
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