Scrutin du 18 juillet : La Raddho à Nouakchott pour s’enquérir de la transparence



Scrutin du 18 juillet : La Raddho à Nouakchott pour s’enquérir de la transparence
La délégation de la Raddho, forte de treize membres, sera déployée le jour du scrutin dans l’axe Nouakchott- Boutilimitt-Rosso pour s’assurer de la transparence du scrutin. L’annonce est de son président, Alioune Tine.

(Correspondant permanent à Nouakchott) - La délégation de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), créée en 1990, est arrivée depuis hier à Nouakchott. Forte de treize personnes, dont 12 sénégalais, et du président de la Raddho du Burkina-Faso, cette délégation est dirigée par le président de ladite organisation des droits de l’homme.

Alioune Tine et ses camarades sont venus rencontrer les neufs candidats aux élections présidentielles, la Ceni, la société civile, certaines délégations de la communauté internationale dont l’Union africaine (Ua) et l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) pour recueillir leurs témoignages sur l’organisation des élections présidentielles en Mauritanie, avec notamment le scrutin du 18 juillet 2009.



Selon Alioune Tine, la délégation de la Raddho sera déployée le jour du scrutin dans l’axe Nouakchott-Boutilimitt-Rosso. Des élections présidentielles qui se dérouleront en présence de 320 observateurs internationaux. De l’avis du président de la Raddho, les acteurs mauritaniens devront tout faire pour que ces élections soient transparentes, libres et démocratiques. ‘Si les observateurs internationaux reconnaissent ces facteurs, les candidats doivent reconnaître le verdict des urnes’, soutient Alioune Tine.

Face à l’immensité du territoire mauritanien (1 030 700 km2) et à l’enclavement de certaines zones, qui poseront certainement des problèmes aux observateurs, le président de la Raddho déclare qu’’avec un échantillon de 25 % des bureaux de vote, on peut avoir une idée sur la transparence des élections. Après les négociations, les conditions politiques sont créées pour reconnaître ces élections’.

Saluant au passage la transparence des élections mauritaniennes de 2007 qui étaient, note-t-il, ‘remarquables’ par rapport aux élections décriées de certains pays de la sous région, Alioune Tine ajoute : ‘Il faut faire en sorte que la situation normale revienne. Une transition qui tire très longtemps risque de créer des tensions, car plus le chronogramme est long, plus ceux qui sont au pouvoir sont enclins à s’accrocher’.

Membre observateur de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (Cadhp) de l'Union africaine ayant pour but de promouvoir, de défendre et de protéger les droits de l'homme au Sénégal et en Afrique, la Raddho a été décriée par certaines associations mauritaniennes des droits de l’homme, ainsi que par des partis de l’opposition dont le Fndd, pour sa présence à Kaédi, le jour du discours de réconciliation du général Ould Abdel Aziz, concernant le règlement du passif humanitaire.

A ce sujet, Alioune Tine précise : ‘J’étais venu à Kaédi sous invitation de l’Etat mauritanien, mais j’avais pris l’intention de venir pour rencontrer le général Ould Aziz et l’opposition. Le lendemain, j’ai rencontré le leader du Fndd Messoud Ould Belkheir à Nouakchott, lors d’une conférence de presse, organisée par le Front au cours de laquelle j’ai reçu des propos acerbes, émanant de quelques uns de ses dirigeants.

Dès mon retour à Dakar, j’ai contacté le ministre sénégalais des Affaires étrangères, M. Gadio, à qui j’ai remis le numéro de téléphone de Messoud Ould Belkheir. Je peux dire que ma visite à Kaédi n’a pas été vaine, car la médiation de la Raddho avec Messoud est restée discrète, mais efficace pour faire aboutir les négociations.’

Selon Alioune Tine, avec la section, Raddho Mauritanie, ses camarades ont rencontré les différents partis, le président Wade à Dakar, pour mener un travail de plaidoyer pour le retour de la paix en Mauritanie. Cette médiation de la Raddho qui s’est pourtant faite en dehors des projecteurs va, annonce Alioune Tine, se renouveler encore, mais cette fois-ci pour le compte d’un autre pays de la sous région.

‘Nous nous apprêtons à aller au Niger pour voir les acteurs politiques’, avance-t-il. Pour ce scrutin du 18 juillet 2009, la balle est cette fois-ci dans le camp de la Ceni et du ministère de la Communication qui ont promis aux hôtes étrangers, une élection, libre transparente et démocratique.

Mame Seydou DIOP

Sorce : Cridem


Samedi 18 Juillet 2009
Boolumbal Boolumbal
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