Le directeur du Centre arabo-africain pour l’information et le développement (CAAID), Mohamed Salem Ould Dah, estime que le candidat Abdelaziz à l’élection présidentielle en Mauritanie de samedi a pris une « importante longueur d’avance sur ses adversaires dès lors qu’il a dirigé le pays pendant 10 mois, laborieusement mis à profit pour accomplir des réalisations concrètes au profit des populations les plus défavorisées ».
Interrogé par APA à Nouakchott, Ould Dah admet que le « report du scrutin a quelque peu affecté la côte de Abdelaziz en semblant faire une concession sous les pressions de ses opposants et de la Communauté internationale ».
Le scrutin avait été fixé unilatéralement au 6 juin dernier par le Haut conseil d’Etat (HCE), alors au pouvoir et boycotté par les opposants du putsch.
L’intense campagne de dénigrement menée par les opposants au putsch, notamment le Front national de défense de la démocratie (FNDD), contre le général démissionnaire n’est pas de nature à faciliter les choses pour ce dernier.
Mais tout cela, croit savoir Ould Dah, n’a pas « véritablement entamé les chances de l’homme, fort de son crédit auprès des habitants des quartiers populaires dans les grandes villes et des zones rurales, c’est-à-dire les plus gros réservoirs électoraux.
L’organisation des gazra (quartiers périphériques occupés illégalement depuis des dizaines d’années) et l’attribution de terrains à leurs occupants, la distribution de produits alimentaires aux plus pauvres et le renforcement des structures sanitaires dans l’ensemble du pays sont autant d’actions qui lui seront très bénéfiques dans cette confrontation, a-t-il estimé.
Le directeur du CAAID qui rappelle dans ce cadre le gel des relations avec Israël, « particulièrement applaudi par la quasi-totalité des mauritaniens », se permet même de pronostiquer « un score de plus de 60% des électeurs au premier tour pour Abdelaziz », suivi de Ould Daddah puis de Ould Boulkheir et Ould Mohamed Vall.
Une vision qui n’est pas partagée par El Houssein Ould Meddou, dirigeant d’un syndicat libre de journalistes professionnels, pour qui un « second tour est inévitable, étant donné la multiplicité des candidats sérieux et, partant, des allégeances des électeurs ».
Ould Meddou concède, dans des déclarations à APA à Nouakchott, que Abdelaziz, Daddah, Boulkheir et Vall se dégageront du lot, avec fort probablement ce même ordre de classement au premier tour.
Mais pour lui, la farouche bataille aura lieu au second tour et « sera tranchée en fonction de la capacité des deux candidats à réaliser les meilleures alliances dans un cas de figure où les électeurs ne suivent plus forcément celui qu’ils ont soutenu au premier tour ».
Cela est surtout valable pour les candidats indépendants qui ne dirigent pas un parti politique ou une autre structure d’encadrement pouvant orienter leurs adhérents, relève le chef du Syndicat journalistique.
Toujours est-il que l’appartenance à un parti politique ne garantit pas la fidélité à l’instruction de vote donnée par ce parti dans une société où les considérations ethniques, tribales, régionales et sectaires continuent de primer le reste.
Source: riminfo
Interrogé par APA à Nouakchott, Ould Dah admet que le « report du scrutin a quelque peu affecté la côte de Abdelaziz en semblant faire une concession sous les pressions de ses opposants et de la Communauté internationale ».
Le scrutin avait été fixé unilatéralement au 6 juin dernier par le Haut conseil d’Etat (HCE), alors au pouvoir et boycotté par les opposants du putsch.
L’intense campagne de dénigrement menée par les opposants au putsch, notamment le Front national de défense de la démocratie (FNDD), contre le général démissionnaire n’est pas de nature à faciliter les choses pour ce dernier.
Mais tout cela, croit savoir Ould Dah, n’a pas « véritablement entamé les chances de l’homme, fort de son crédit auprès des habitants des quartiers populaires dans les grandes villes et des zones rurales, c’est-à-dire les plus gros réservoirs électoraux.
L’organisation des gazra (quartiers périphériques occupés illégalement depuis des dizaines d’années) et l’attribution de terrains à leurs occupants, la distribution de produits alimentaires aux plus pauvres et le renforcement des structures sanitaires dans l’ensemble du pays sont autant d’actions qui lui seront très bénéfiques dans cette confrontation, a-t-il estimé.
Le directeur du CAAID qui rappelle dans ce cadre le gel des relations avec Israël, « particulièrement applaudi par la quasi-totalité des mauritaniens », se permet même de pronostiquer « un score de plus de 60% des électeurs au premier tour pour Abdelaziz », suivi de Ould Daddah puis de Ould Boulkheir et Ould Mohamed Vall.
Une vision qui n’est pas partagée par El Houssein Ould Meddou, dirigeant d’un syndicat libre de journalistes professionnels, pour qui un « second tour est inévitable, étant donné la multiplicité des candidats sérieux et, partant, des allégeances des électeurs ».
Ould Meddou concède, dans des déclarations à APA à Nouakchott, que Abdelaziz, Daddah, Boulkheir et Vall se dégageront du lot, avec fort probablement ce même ordre de classement au premier tour.
Mais pour lui, la farouche bataille aura lieu au second tour et « sera tranchée en fonction de la capacité des deux candidats à réaliser les meilleures alliances dans un cas de figure où les électeurs ne suivent plus forcément celui qu’ils ont soutenu au premier tour ».
Cela est surtout valable pour les candidats indépendants qui ne dirigent pas un parti politique ou une autre structure d’encadrement pouvant orienter leurs adhérents, relève le chef du Syndicat journalistique.
Toujours est-il que l’appartenance à un parti politique ne garantit pas la fidélité à l’instruction de vote donnée par ce parti dans une société où les considérations ethniques, tribales, régionales et sectaires continuent de primer le reste.
Source: riminfo
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