La démission du président déchu ouvre la voie à une nouvelle étape en Mauritanie. Conformément à l’accord paraphé à Dakar, le 2 juin dernier, par les trois pôles de la vie politique mauritanienne, le gouvernement d’union nationale doit désormais plancher sur la formation d’une nouvelle commission électorale indépendante mais aussi se prononcer sur la révision exceptionnelle de la liste électorale et la validation des dossiers de candidatures. Il aura fallu plus de 10 mois et de longues heures de négociations pour parvenir à mettre tout le monde d’accord. La médiation sénégalaise, épaulée par l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie, la Ligue arabe et la Libye a réussi in extremis à débloquer la crise.
Il s’y ajoute que dans la composition du gouvernement d’union nationale, les postes ministériels clés sont revenus à l’opposition dont la défense, les finances, l’intérieur et la communication. Celui du premier ministre reste dans l’escarcelle de la mouvance du général démissionnaire Ould Abdel Aziz. L’observateur averti se pose bien la question de savoir si l’agenda consensuel maintenu le 18 juillet sera de rigueur tant et si bien des problèmes techniques risquent si l’on n’y prend garde de se poser si l’on s’en tient à cette date. Rouvrir les listes électorales , permettre aux éventuels candidats de déposer leurs dossiers, confections de bulletins de votes pour un délais d’une semaine montrent bien toute la difficulté technique de tenir le prochain scrutin présidentiel à la date du 18 juillet. Cette complexité est de taille et risque de porter un nouveau coup dur à l’accord paraphé pour voir les candidats prendre leur mal en patience avec l’exigence technique d’un report de l’élection présidentielle. Cette donne est d’autant plus plausible que jusqu’à maintenant le collège électoral peine à être convoqué par ce gouvernement d’union nationale qui a en charge l’organisation du prochain rendez- vous électoral.
Mataka .
Source: Mauritanies1