Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) vient de signifier au Rassemblement des forces démocratiques (RFD) qu'ils ne feront pas partie du meeting protestation prévu ce Samedi. Ils disent vouloir se réunir avant, afin de prendre une position définitive par rapport aux résultats de la présidentielle.
Hier soir, le leader du FNDD Messaoud Ould Boulkheïr a invité à dîner la plupart des cadres du front, afin de remercier les directeurs de sa campagne. La soirée a eu lieu chez lui, à Teveïritt, 25km à l'est de Nouakchott. Un convive qualifie l'ambiance de très cordiale. Selon lui, tout le monde se félicitait pour la deuxième place décrochée par Messaoud avant Ahmed Ould Daddah, en particulier le fait que Messaoud soit bien positionné dans toutes les wilayas du pays.
Tous les orateurs de la soirée ont prononcé des discours de louange à Ould Boulkheir qui, selon eux, n'est plus le candidat sectaire qui s'abreuvait d'une seule composante du peuple, mais un candidat national qui a réussi à rassembler des mauritaniens de tous les horizons, allusion à la force d'Ahmed au Trarza et sa faiblesse dans le reste du pays.
Le directeur de la campagne Yahya Ould Sid’El Moustaph, l’ancien ministre Ahmed Ould Sidi Baba et les députés Moustapha Ould Bedredine et Khalil Ould Tayeb ont pris la parole. Ce dernier est le vice-président de l’Alliance populaire progressiste (APP), le parti présidé par Messaoud. Khalil est aussi l’un des leaders du courant Nassériste, importante composante de l’APP.
A ce propos, Ould Tayeb dira que son courant est fier d’avoir su détecter tôt, en Messaoud, un leader capable de porter les aspirations des mauritaniens. Il ajoute que, aujourd’hui, une large composante du peuple mauritanien reconnaît la justesse de ce choix puisque Messaoud est arrivé deuxième, avec plus de 16% malgré la fraude.
La plupart des orateurs ont tenu à souligner les capacités de leader de Messaoud et louer son patriotisme, avant de lui laisser la parole.
Messaoud a prononcé un discours dans lequel il dit avoir déposé un recours auprès des autorités compétentes et que le pays traverse une nouvelle ère. Pour lui, la période de pagaille est révolue et il faut savoir regarder vers l'avant.
Il a dit : "Nous avons combattu le coup d'État militaire et l'avons fait échouer par l'accord de Dakar. Lors de la dernière élection, nous avons enregistré une grande victoire par l'obtention de la deuxième place malgré la fraude. Vous savez, il y aura toujours la fraude, même dans les grandes démocraties occidentales, on assiste encore à la fraude sous une forme ou une autre".
Selon notre source, Messaoud joue la carte de l'apaisement et cherche à se placer au très confortable poste de Chef de l'opposition, afin de devenir le porte-étendard de l'opposition à Ould Abdel Aziz, mais sur le terrain démocratique et dans un cadre légal. Sur ce point Messaoud a été très clair en disant que le FNDD n'appelle pas à la violence et n'a nullement l'intention de faire quoi que ce soit qui pourrait perturber la stabilité du pays.
Les dirigeants du FNDD doivent se réunir ce soir ou demain afin de prendre une position par rapport à l'élection de Ould Abdel Aziz. Il est très probable qu'ils prennent une position semblable à celle des islamistes modérés de Tawassoul, en reconnaissant les résultats mais avec des réserves sur les éventuelles fraudes et ainsi garder une porte de sortie, au cas où la protestation menée par Ould Daddah aboutisse à quelques chose de concret.
Lors du dîner d’hier, le ministre de l'intérieur Mohamed Ould R'Zeïzim fut bien accueilli par les dirigeants du FNDD et n'a senti aucun reproche de la part de ses amis. Le FNDD met le cap sur les très probables élections législatives et cherche ainsi à renforcer sa place de deuxième force politique du pays, en particulier au Parlement.
Selon un invité, Messaoud compte faire exactement le contraire de ce qu’avait fait Ahmed en 1992, après sa défaite : alors qu’Ahmed avait préféré boycotter les législatives de l’époque, préférant une traversée du désert qui s’est terminée en 2002 avec quelques sièges gagnés par son parti grâce à la proportionnelle, puis sa candidature à la présidentielle de 2003 avec le succès que l’on sait. Messaoud, lui, a bien l’intention de participer aux législatives, afin de gagner un maximum de sièges au Parlement et doter le FNDD de moyens suffisants pour affronter Ould Abdel Aziz en 2014 où rien ne l'empêchera de participer.
En effet, tout comme Ahmed il ne sera pas rattrapé par la limite d’âge (75 ans selon la Constitution) mais contrairement à lui, Messaoud n'a pas promis de se retirer de la politique (cf interview d’Ahmed avec RFI où le journaliste lui demande ce qui fera s’il perd et Ahmed de répondre : je tirerai ma révérence).
Dans le même registre, le mouvement anti-putsch For-mauritania, proche du FNDD, annonce qu'il prendra une position définitive des résultats ce dimanche, ouvrant ainsi la possibilité à une reconnaissance des résultats.
Et pendant ce temps, Ahmed Ould Daddah s'accroche à la théorie du bulletin de vote "intelligent", celui qui, une fois dans l'urne, se transforme en pro-Aziz. Renseignement pris auprès d'un imprimeur américain, ces bulletins de vote sont généralement fait de la même façon que les chèques de banques. Il y a un traitement chimique qui empêche l'effacement de l'encre une fois sur le papier. C'est exactement le contraire de ce que cherche à prouver le RFD.
Voici la traduction de la fameuse phrase sur le site de l'imprimeur des bulletins de vote : "Chimical sentisation of paper so that it reacts to solvents used by forgers". Traduction : "Traitement chimique du papier afin qu'il réagisse à des solvants utilisés par les faussaires".
Un invité (pour Taqadoumy)
Hier soir, le leader du FNDD Messaoud Ould Boulkheïr a invité à dîner la plupart des cadres du front, afin de remercier les directeurs de sa campagne. La soirée a eu lieu chez lui, à Teveïritt, 25km à l'est de Nouakchott. Un convive qualifie l'ambiance de très cordiale. Selon lui, tout le monde se félicitait pour la deuxième place décrochée par Messaoud avant Ahmed Ould Daddah, en particulier le fait que Messaoud soit bien positionné dans toutes les wilayas du pays.
Tous les orateurs de la soirée ont prononcé des discours de louange à Ould Boulkheir qui, selon eux, n'est plus le candidat sectaire qui s'abreuvait d'une seule composante du peuple, mais un candidat national qui a réussi à rassembler des mauritaniens de tous les horizons, allusion à la force d'Ahmed au Trarza et sa faiblesse dans le reste du pays.
Le directeur de la campagne Yahya Ould Sid’El Moustaph, l’ancien ministre Ahmed Ould Sidi Baba et les députés Moustapha Ould Bedredine et Khalil Ould Tayeb ont pris la parole. Ce dernier est le vice-président de l’Alliance populaire progressiste (APP), le parti présidé par Messaoud. Khalil est aussi l’un des leaders du courant Nassériste, importante composante de l’APP.
A ce propos, Ould Tayeb dira que son courant est fier d’avoir su détecter tôt, en Messaoud, un leader capable de porter les aspirations des mauritaniens. Il ajoute que, aujourd’hui, une large composante du peuple mauritanien reconnaît la justesse de ce choix puisque Messaoud est arrivé deuxième, avec plus de 16% malgré la fraude.
La plupart des orateurs ont tenu à souligner les capacités de leader de Messaoud et louer son patriotisme, avant de lui laisser la parole.
Messaoud a prononcé un discours dans lequel il dit avoir déposé un recours auprès des autorités compétentes et que le pays traverse une nouvelle ère. Pour lui, la période de pagaille est révolue et il faut savoir regarder vers l'avant.
Il a dit : "Nous avons combattu le coup d'État militaire et l'avons fait échouer par l'accord de Dakar. Lors de la dernière élection, nous avons enregistré une grande victoire par l'obtention de la deuxième place malgré la fraude. Vous savez, il y aura toujours la fraude, même dans les grandes démocraties occidentales, on assiste encore à la fraude sous une forme ou une autre".
Selon notre source, Messaoud joue la carte de l'apaisement et cherche à se placer au très confortable poste de Chef de l'opposition, afin de devenir le porte-étendard de l'opposition à Ould Abdel Aziz, mais sur le terrain démocratique et dans un cadre légal. Sur ce point Messaoud a été très clair en disant que le FNDD n'appelle pas à la violence et n'a nullement l'intention de faire quoi que ce soit qui pourrait perturber la stabilité du pays.
Les dirigeants du FNDD doivent se réunir ce soir ou demain afin de prendre une position par rapport à l'élection de Ould Abdel Aziz. Il est très probable qu'ils prennent une position semblable à celle des islamistes modérés de Tawassoul, en reconnaissant les résultats mais avec des réserves sur les éventuelles fraudes et ainsi garder une porte de sortie, au cas où la protestation menée par Ould Daddah aboutisse à quelques chose de concret.
Lors du dîner d’hier, le ministre de l'intérieur Mohamed Ould R'Zeïzim fut bien accueilli par les dirigeants du FNDD et n'a senti aucun reproche de la part de ses amis. Le FNDD met le cap sur les très probables élections législatives et cherche ainsi à renforcer sa place de deuxième force politique du pays, en particulier au Parlement.
Selon un invité, Messaoud compte faire exactement le contraire de ce qu’avait fait Ahmed en 1992, après sa défaite : alors qu’Ahmed avait préféré boycotter les législatives de l’époque, préférant une traversée du désert qui s’est terminée en 2002 avec quelques sièges gagnés par son parti grâce à la proportionnelle, puis sa candidature à la présidentielle de 2003 avec le succès que l’on sait. Messaoud, lui, a bien l’intention de participer aux législatives, afin de gagner un maximum de sièges au Parlement et doter le FNDD de moyens suffisants pour affronter Ould Abdel Aziz en 2014 où rien ne l'empêchera de participer.
En effet, tout comme Ahmed il ne sera pas rattrapé par la limite d’âge (75 ans selon la Constitution) mais contrairement à lui, Messaoud n'a pas promis de se retirer de la politique (cf interview d’Ahmed avec RFI où le journaliste lui demande ce qui fera s’il perd et Ahmed de répondre : je tirerai ma révérence).
Dans le même registre, le mouvement anti-putsch For-mauritania, proche du FNDD, annonce qu'il prendra une position définitive des résultats ce dimanche, ouvrant ainsi la possibilité à une reconnaissance des résultats.
Et pendant ce temps, Ahmed Ould Daddah s'accroche à la théorie du bulletin de vote "intelligent", celui qui, une fois dans l'urne, se transforme en pro-Aziz. Renseignement pris auprès d'un imprimeur américain, ces bulletins de vote sont généralement fait de la même façon que les chèques de banques. Il y a un traitement chimique qui empêche l'effacement de l'encre une fois sur le papier. C'est exactement le contraire de ce que cherche à prouver le RFD.
Voici la traduction de la fameuse phrase sur le site de l'imprimeur des bulletins de vote : "Chimical sentisation of paper so that it reacts to solvents used by forgers". Traduction : "Traitement chimique du papier afin qu'il réagisse à des solvants utilisés par les faussaires".
Un invité (pour Taqadoumy)