Les discussions entre chefs d'Etat africains réunis en sommet à Syrte, en Libye, bloquaient jeudi sur le projet de gouvernement africain cher à Moummar Kadhafi, qui a momentanément quitté la salle pour marquer son mécontentement, a-t-on appris de sources concordantes. "Ca bloque. Les discussions devront continuer dans la soirée", a expliqué un délégué alors que les chefs d'Etats de l'Union africaine (UA) avaient décidé de faire une pause dans leurs travaux pour laisser leurs ministres des Affaires étrangères tenter de concilier les points de vue. Selon le chef d'une délégation présent dans la salle, le colonel Kadhafi est sorti pendant la rencontre, "apparemment contrarié que les choses n'avancent pas plus vite". Le "Guide" est revenu peu après, refusant toutefois de continuer à mener les débats, a-t-il ajouté. "Le ton était tendu mais est resté courtois", a-t-il assuré. Selon des participants, plusieurs pays, notamment le Nigeria et des Etats d'Afrique australe comme la Tanzanie ont publiquement fait connaître leur opposition à une accélération au pas de charge de l'intégration africaine. Ils reprochent en particulier à Tripoli -soutenu lui par le Sénégal et plusieurs pays d'Afrique francophone- de vouloir aller plus loin que ce qui avait été formellement convenu en avril au niveau des ministres des Affaires étrangères. Un consensus existe pour transformer l'actuelle Commission de l'UA en "Autorité" aux futurs pouvoirs élargis. Mais le colonel Kadhafi, qui a fait de la création à terme des "Etats-Unis d'Afrique" son grand projet, voudrait que cette "autorité" soit dotée dès à présent de compétences en matière de défense ou de relations internationales. Or cela impliquerait la dissolution de facto d'autres organes de l'UA, comme le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS), ce que certains pays refusent à ce stade
Source: Mauritanies1
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