UN COUP DUR SUR LE DUR COU DU GENERAL



UN COUP DUR SUR LE DUR COU DU GENERAL
La médiation de la dernière chance à Dakar sur la crise institutionnelle mauritanienne conduite par Abdoulaye Wade, Président du Sénégal, son ministre Cheikh Tidjane Gadio et les représentants de la communauté internationale a abouti à un accord durement négocié qui a soulevé beaucoup d’espoir.

L e FNDD, le RFD, et les délégués de la junte se sont retrouvés à Dakar pendant presque une semaine avec des veillées stressantes en campant sur leurs positions connues. En Mauritanie, la campagne électorale battait son plein et chaque candidat s’époumonait à attirer plus de monde autour de son programme.

Le général Aziz a reculé au dernier moment à cause de la pression internationale, de la résistance du Front, car il était évident que l’échec allait directement conduire à une douloureuse confrontation, étant donné que chaque camp avait chauffé ses troupes !

La ténacité du président Wade qui avait échoué aux négociations de Nouakchott et son expertise ainsi que la lassitude de la communauté internationale ont permis de flétrir la position des uns et des autres, de sauver leur honneur pour le bonheur du pays. C’est la première fois que les mauritaniens se sont farouchement battus contre une dictature militaire pour sauvegarder leur liberté.

Il faut être pondéré et équilibriste pour faire réussir une cogestion d’un gouvernement de 28 ministres partagés à part égale dont le 1er Ministre revient à la junte et les ministères importants tels que l’Intérieur, les Finances et les Communication reviennent à l’opposition c’est-à dire au FNDD et au RFD.

Quant aux responsables de la CENI, ils seront désignés par les différents protagonistes. Les élections prévues le 6/6 ont été repoussées à la date du 18 Juillet pour le 1er tour, le deuxième tour au 1er Août. N’importe quel citoyen pourra, s’il le peut et le veut y participer.

C’est une incroyable défaite du général qui y a laissé ses plumes. C’est une fissure de son blindage qu’il ne pourra plus souder. Ses supporters affaiblis et déçus honteux et confus, comme un bonnet de nuit et hypnotisés par le vertige de la peur, déserteront progressivement son camp pour rejoindre celui du courage et de l’honneur. Quoi qu’ils disent pour se lénifier leurs méninges, le Front a donné un coup dur sur le dur cou du général dont on croyait être inflexible.

DEKAALEM félicite ardemment cette victoire de l’opposition, lui demande de serrer ses rangs dans l’humilité, la pugnacité et de continuer la lutte jusqu’à la victoire totale. Depuis deux mois, les rumeurs persistantes de cette sortie de crise sénégalaise étaient véhiculées à Nouakchott.

Ce qui nous pousse à penser qu’elle a été élaboré par les stratèges de l’impérialisme français dont le crédo politique dans cette crise est « ni Sidi, ni Aziz » et que, c’est ce principe qui a triomphé à Dakar.

Le Front qui tenait absolument au retour de Sidi a été désarmé. Maintenant il doit élaborer une autre tactique et une autre stratégie pour s’adapter à cette situation nouvelle.

Cette proposition française, introduite avec homéopathie a été exécutée avec dextérité par Wade et les représentants de la Communauté Internationale. Ils l’ont imposé à Sidi qui devait conduire cette transition et démissionner après. On a l’impression qu’il a été lâché, alors qu’il est plus fiable, rassurant et démocratique que le Zorro galonné que l’on veut ménager.

Sidi a plus d’atouts que tous les candidats qui prétendront à la magistrature suprême, parce qu’il est un héros et un martyr international. Sauf Mandela aucun autre président du monde entier n’a été confronté à une situation aussi ambiguë et pénible, sans regret. Comme grand timonier, il s’est comporté dignement.

Donc le Front doit le proposer comme candidat à ses nouvelles élections présidentielles afin de bénéficier de ce monumental capital, et de démontrer qu’il ne l’a pas lâché.

Nous devons constituer comme le Sénégal, le Front de l’Alternance (FAL) qui a permis à Abdoulaye Wade de renverser Abdou Diouf ainsi que l’exemple du Mali du Général ATT.

Si réellement le FNDD n’a pas lâché Sidi par un calcul machiavélique, il doit le présenter comme son unique candidat.

Il se peut que le RFD présente Daddah ; Aziz a perdu et son cousin Ely est placé sur les rails. Mais son passé nuisible sous l’ombre de Taya dans les années de braises constitueront un handicap majeur pour lui. Nous devons persuader Sidi à accepter de se présenter aux élections. Nous l’avons soutenu jusqu’ici au risque de nos vies et ce n’est pas le moment de le lâcher.

Profitons amplement et dignement de cette brèche qui nous est ouverte pour achever le démantèlement de la Haute Connerie de l’Etat (HCE) et la rectification des rectificateurs afin de faire comprendre à nos frères militaires que leur place est ailleurs que dans l’arène politique.

Nouakchott, le 4 Juin 2009-06-04

DEKAALEM/RDNM

LE PRESIDENT

DR MOURTOUDO DIOP

Jeudi 4 Juin 2009
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