Entre Ghazouani et Aziz, le conflit était surtout politique, déclare Cheikh Baya dans Jeune Afrique



Dans un entretien avec Jeune Afrique mis en ligne ce dimanche 10 juillet, le président de l’Assemblée nationale mauritanienne, Cheikh Ould Baya, est revenu sur le divorce entre l’ancien président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, et son successeur, Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani.

« Entre le chef de l’État et son prédécesseur, le conflit était surtout politique », a déclaré cet ancien colonel, autrefois proche de l’ex-président Mohamed Ould Abdelaziz, inculpé par la justice mauritanienne en mars 2021 notamment pour corruption, blanchiment d’argent et enrichissement illicite.

Début juin dernier, la justice mauritanienne avait annoncé que l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz sera jugé par un tribunal pour corruption présumée avec 11 autres dignitaires de son régime, sans fixer de date.

L'ex-chef d'Etat mauritanien a été placé en détention en juin 2021 pour non-respect, selon la justice, des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public, avant d'être relâché début janvier pour raisons de santé.

La justice avait été saisie en août 2020 du rapport d'une commission d'enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur des faits présumés de corruption et de détournement de fonds publics pendant les plus de 10 années de pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz.

La commission s'était penchée sur plusieurs aspects: gestion des revenus pétroliers, vente de domaines de l'Etat, liquidation d'une société publique assurant l'approvisionnement du pays en denrées alimentaires, activités d'une société chinoise de pêche...

L'ex-président, qui crie au "règlement de comptes", avait toujours refusé de parler au juge d'instruction, estimant être protégé par l'immunité que lui confère, selon lui, la Constitution.

Par Babacar BAYE NDIAYE
Pour Cridem

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Source : Rédaction de Cridem

Dimanche 10 Juillet 2022
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