Dans un entretien accordé au journal le Calame, l’ex Chef d’Etat mauritanien Mohamed Khouna Ould Haïdalla a évoque les conditions de son arrestation après le coup d'état qui l'a renversé ainsi que ses relations avec Ould Taya. Ce dernier semblait être "envahi par une maladie psychologique et mentale" dit-il.
Le Colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla avait arrivé au pouvoir le 6 juin 1979 suite au coup de force qui a renversé Moustapha Ould Mohamed Saleck. Il y restera jusqu’au 12 décembre 1984 pour qu’il soit à son tour déboulonné par le Colonel Maaouiya Ould Sid’ Ahmed. Celui-ci l’envoi à la prison de Kaédi pour quatre ans.
Dans son entretien accordé au Calame, Ould Haïdalla explique que dès sa descente d’avion en provenance de Bujumbura, il a été arrêté puis installé dans la base de Jreida pendant un mois et trois jours avant d’être transféré à Kaédi pour être placé dans une petite maison où toutes les issues étaient fermées. Il a été transféré par la suite dans un camp militaire français à Tamchekett pour des raisons de santé, a-t-il ajouté. « Là, mes conditions de vie s’étaient améliorées et je recevais mes parents chaque trimestre pendant cinq jours », a confirmé l’ex-chef d’Etat et patron du CMSN.
Libéré en 1991, suite à une amnistie générale décrétée par son tombeur, il rentre à Nouakchott sous une escorte policière qui continuait même à le surveiller. En 1992 avec l’avènement de "la démocratie", Mohamed Khouna Ould Haïdalla se lance dans la politique et se fait une place dans l’opposition pour soutenir le principal rival de Maaouiya Ould Sid’ Ahmed Taya, qui est Ahmed Ould Daddah, considéré comme le grand favori à l’élection présidentielle, du 24 janvier 1992.
Dommage pour Daddah et ses soutiens, dira Mohamed Khouna en enfonçant le clou, l’élection a été marquée par une fraude massive. Dans ce contexte, l’opposition était forte et c’est le candidat, le légaliste, qui a empêché les manifestations dans la rue. A partir de cette élection, Maaouiya a durci la répression.
Toujours à Ould Haïdalla d’expliciter, une maladie psychologique et mentale semblait envahir Maaouiya Ould Sid’ Ahmed Taya. En même temps il commencé à se méfier de tout le monde. Selon Haïdalla , après l’élection de 1992, les parents de Taya "ont fait des démarches pour me mettre autour d’une même table avec lui. Et notre première rencontre fut organisée par son oncle maternel, Sidi Mohamed Ould Oumar, député d’Atar. Lors cette audience, Ould Taya me dit que je n’ai pas de place dans l’opposition ma place est de préférence à ses cotés" souligne Khouna. Alors, l’homme n’existera pas de lui dire qu’il ne peut pas adhérer à son parti. Et par la suite, je me démarque de l’opposition sans aller au PRDS. Et à Maaouiya de profiter de cette retrouvaille en lui disant qu’il peut être utile pour le pays en restant une personnalité morale au-dessus de la mêlée.
Ould Haïdalla acceptera la proposition de son tombeur. Avant la chute d’Ould Taya, les deux hommes se sont rencontrés à plusieurs reprises mais leurs relations sont restées en dents de scie. « Plusieurs fois, je l’ai conseillé…mais très tôt j’ai compris que ce n’est plus celui que j’avais connu. J’étais franc avec lui mais il ne m’a jamais fait confiance » a-t-il martelé. Mohamed finira par qualifier son ancien compagnon de trompeur. « Maaouiya a trompé tout le monde. Il avait donné l’impression qu’il était sérieux, qu’il était propre, qu’il était tout. En réalité, Maaouiya que nous avons pensé…n’est absolument pas le vrai Maaouiya », a-t-il conclu.
Source: Alakhbar
Le Colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla avait arrivé au pouvoir le 6 juin 1979 suite au coup de force qui a renversé Moustapha Ould Mohamed Saleck. Il y restera jusqu’au 12 décembre 1984 pour qu’il soit à son tour déboulonné par le Colonel Maaouiya Ould Sid’ Ahmed. Celui-ci l’envoi à la prison de Kaédi pour quatre ans.
Dans son entretien accordé au Calame, Ould Haïdalla explique que dès sa descente d’avion en provenance de Bujumbura, il a été arrêté puis installé dans la base de Jreida pendant un mois et trois jours avant d’être transféré à Kaédi pour être placé dans une petite maison où toutes les issues étaient fermées. Il a été transféré par la suite dans un camp militaire français à Tamchekett pour des raisons de santé, a-t-il ajouté. « Là, mes conditions de vie s’étaient améliorées et je recevais mes parents chaque trimestre pendant cinq jours », a confirmé l’ex-chef d’Etat et patron du CMSN.
Libéré en 1991, suite à une amnistie générale décrétée par son tombeur, il rentre à Nouakchott sous une escorte policière qui continuait même à le surveiller. En 1992 avec l’avènement de "la démocratie", Mohamed Khouna Ould Haïdalla se lance dans la politique et se fait une place dans l’opposition pour soutenir le principal rival de Maaouiya Ould Sid’ Ahmed Taya, qui est Ahmed Ould Daddah, considéré comme le grand favori à l’élection présidentielle, du 24 janvier 1992.
Dommage pour Daddah et ses soutiens, dira Mohamed Khouna en enfonçant le clou, l’élection a été marquée par une fraude massive. Dans ce contexte, l’opposition était forte et c’est le candidat, le légaliste, qui a empêché les manifestations dans la rue. A partir de cette élection, Maaouiya a durci la répression.
Toujours à Ould Haïdalla d’expliciter, une maladie psychologique et mentale semblait envahir Maaouiya Ould Sid’ Ahmed Taya. En même temps il commencé à se méfier de tout le monde. Selon Haïdalla , après l’élection de 1992, les parents de Taya "ont fait des démarches pour me mettre autour d’une même table avec lui. Et notre première rencontre fut organisée par son oncle maternel, Sidi Mohamed Ould Oumar, député d’Atar. Lors cette audience, Ould Taya me dit que je n’ai pas de place dans l’opposition ma place est de préférence à ses cotés" souligne Khouna. Alors, l’homme n’existera pas de lui dire qu’il ne peut pas adhérer à son parti. Et par la suite, je me démarque de l’opposition sans aller au PRDS. Et à Maaouiya de profiter de cette retrouvaille en lui disant qu’il peut être utile pour le pays en restant une personnalité morale au-dessus de la mêlée.
Ould Haïdalla acceptera la proposition de son tombeur. Avant la chute d’Ould Taya, les deux hommes se sont rencontrés à plusieurs reprises mais leurs relations sont restées en dents de scie. « Plusieurs fois, je l’ai conseillé…mais très tôt j’ai compris que ce n’est plus celui que j’avais connu. J’étais franc avec lui mais il ne m’a jamais fait confiance » a-t-il martelé. Mohamed finira par qualifier son ancien compagnon de trompeur. « Maaouiya a trompé tout le monde. Il avait donné l’impression qu’il était sérieux, qu’il était propre, qu’il était tout. En réalité, Maaouiya que nous avons pensé…n’est absolument pas le vrai Maaouiya », a-t-il conclu.
Source: Alakhbar