Une situation catastrophique grave voir pire je veux parler de l’enrôlement qui continue toujours de créer des suspicions au sein de la population plus particulièrement des négros Mauritaniens dans son ensemble, eux qui paient le prix le plus cher, nous constatons que cette décision de durcir et de compliquer l’opération de recensement est inacceptable. Il est simple de faire de constat des actions de cette opération car il y' a lieu d’un flagrant délit purement et simplement dans la mesure où le pouvoir tourne le dos et peut être même encouragé les agents de l’état civil chargés du recensement d’être ferme et créer des conditions de complication contraires à la loi pour barrer la route aux pauvres citoyens du pays qui souffrent actuellement dans le pays et plus grave pour ceux qui vivent à l’étranger qui ont perdu leur nationalité. Depuis le déclenchement de cette opération du recensement, toujours nous assistons à une mascarade et une privation de droit des citoyens. Récemment à Kankossa une dame d’ethnie peule, s’est présentée tous les jours au guichet mais a été ignorée puis traitée avec une vulgarité inqualifiable pour avoir voulu tout simplement exercer son droit à l’enrôlement. Nous condamnons avec vigueur pour dire non à cette décision qui vise à une extermination pure et simple ou de faire disparaitre une communauté dans son ensemble de l’état civil Mauritanien. Il est juste vrai que pour vivre ensemble en Mauritanie, il est nécessaire de régler les questions les plus essentielles s’il ne fallait pas dire existentielles. La communauté internationale sera ainsi amenée à croire que les choses fonctionnent normalement parce que ce seront les maures majoritaires qui contrôleront l’essentiel des postes. Ceci est inadmissible. On ne peut pas comprendre qu’une minorité puisse présider aux destinées d’une majorité silencieuse. La démocratie c’est le gouvernement du plus grand nombre sur la base de règles justes et équitables.
Cette lutte inclusive, pour les droits fondamentaux du citoyen mauritanien, quelque soit sa couleur, son âge ou son sexe, n’est pas orientée contre une communauté, mais s’attaque à un système de domination qui favorise une catégorie de citoyen au détriment de la majorité. C’est dans la sincérité et la bonne foi, que les gouvernants doivent développer des programmes équitables pour combattre les disparités. Aucun citoyen n’est au dessus de l’autre. Les richesses du pays appartiennent à tous. Chacun doit pouvoir profiter des opportunités offertes par son pays. La justice doit s’appliquer à tous et ceux qui ont commis des actes condamnables doivent y répondre devant les juridictions. La paupérisation et l’exclusion sont inacceptables, nous devons tous, nous engager sincèrement pour les éradiquer. Arabo berbère ou noir, homme ou femme, jeune ou vieux, nous aspirons tous à de bonnes conditions de vie.
BA IBRAHIMA MAMADOU, secrétaire chargé de relations extérieures
Fait à Bruxelles le 08 /04/2021