Des orpailleurs blessés par des tirs du Polisario cette semaine en dehors des frontières mauritaniennes et la mort récemment de deux mauritaniens lors d’une frappe aérienne des forces armées royales du Maroc et des Mauritaniens présumés disparus en mars dernier et d’autres tués sur le sol malien en janvier dernier, autant d’incidents qui interpellent le président qui semble minimiser ce regain de tension aux portes de la Mauritanie.
La neutralité de la Mauritanie sur le conflit du Sahara occidental n’est plus à démontrer depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani dont la politique soft power est appréciée aussi bien par le Maroc que par l’Algérie.
Mais depuis la crise algéro-marocaine à la suite de la rupture diplomatique entre les deux pays, la Mauritanie se retrouve entre deux feux qui risquent d’aggraver des brulures récentes avec d’abord cet épisode de pilonnage d’un véhicule civil par les FAR à la frontière Nord.
La réaction de Nouakchott est tardive après celle d’Alger qui y voit une pression de Rabat pour maintenir la dépendance du marché local de Nouakchott vis-à-vis des agrumes qui transitent par le passage d’El Guerguerate. Ould Ghazouani semble minimiser le sens et la portée de cet incident qu’il qualifie de faits en dehors du territoire mauritanien.
Cette prise de position est considérée très légère compte tenu de la perte de vies humaines et politiquement incorrecte en ce sens qu’elle ménage le Maroc pour éviter des frictions entre les deux capitales et l’Algérie pour ne pas froisser le Polisario qui vient de tirer sur deux orpailleurs mauritaniens dans la zone tampon démilitarisée.
Un regain de tension au Nord dans un autre contexte d’insécurité à la frontière avec le Mali depuis janvier dernier où 9 commerçants ont perdu la vie sans doute des exactions de l’armée malienne qui serait à l’origine de la disparition de mauritaniens à la frontière.
Des morts de trop qui ont conduit les autorités de Nouakchott à créer une commission conjointe d’enquête pour désigner et punir les coupables. Autant d’incidents frontaliers qui pèsent sur la stabilité de la sous-région.
La Mauritanie étant un puzzle important dans le conflit du Sahara occidental et la guerre contre les jihadistes qui risque de la toucher avec les nouvelles intentions d’Al Qaeda du Maghreb islamique AQMI de rompre l’accord de non-agression qui serait signé sous le régime de l’ex-président Ould Aziz.
Cherif Kane
Source : Kassataya (France)
La neutralité de la Mauritanie sur le conflit du Sahara occidental n’est plus à démontrer depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani dont la politique soft power est appréciée aussi bien par le Maroc que par l’Algérie.
Mais depuis la crise algéro-marocaine à la suite de la rupture diplomatique entre les deux pays, la Mauritanie se retrouve entre deux feux qui risquent d’aggraver des brulures récentes avec d’abord cet épisode de pilonnage d’un véhicule civil par les FAR à la frontière Nord.
La réaction de Nouakchott est tardive après celle d’Alger qui y voit une pression de Rabat pour maintenir la dépendance du marché local de Nouakchott vis-à-vis des agrumes qui transitent par le passage d’El Guerguerate. Ould Ghazouani semble minimiser le sens et la portée de cet incident qu’il qualifie de faits en dehors du territoire mauritanien.
Cette prise de position est considérée très légère compte tenu de la perte de vies humaines et politiquement incorrecte en ce sens qu’elle ménage le Maroc pour éviter des frictions entre les deux capitales et l’Algérie pour ne pas froisser le Polisario qui vient de tirer sur deux orpailleurs mauritaniens dans la zone tampon démilitarisée.
Un regain de tension au Nord dans un autre contexte d’insécurité à la frontière avec le Mali depuis janvier dernier où 9 commerçants ont perdu la vie sans doute des exactions de l’armée malienne qui serait à l’origine de la disparition de mauritaniens à la frontière.
Des morts de trop qui ont conduit les autorités de Nouakchott à créer une commission conjointe d’enquête pour désigner et punir les coupables. Autant d’incidents frontaliers qui pèsent sur la stabilité de la sous-région.
La Mauritanie étant un puzzle important dans le conflit du Sahara occidental et la guerre contre les jihadistes qui risque de la toucher avec les nouvelles intentions d’Al Qaeda du Maghreb islamique AQMI de rompre l’accord de non-agression qui serait signé sous le régime de l’ex-président Ould Aziz.
Cherif Kane
Source : Kassataya (France)
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