Urgent : Arrestation à Darel Barka de quatre paysans dans la cuvette de Karawlatt-Woullou N’Diaye



Quatre paysans de la localité de Bour (commune de Darel Barka) ont été arrêtés ce samedi 24 octobre 2015 aux alentours de 13H par des éléments de la brigade de gendarmerie de Darel Barka dans la cuvette de Karawlatt-Woullou N’Diaye loué par le gouvernement Mauritanien à l’AAAID.

Ces quatre cultivateurs marquaient une pause sous un arbre après avoir semé une bonne partie de leurs champs dans la cuvette de Karawlatt-Woullou N’Diaye (inondés après la crue du fleuve) rapporte une source sur place.

Les quatre paysans arrêtés sont : Cheîkh Tahar Dia (membre de la commission contre l’accaparement des terres de Darel Barka), Amadou Mamadou Guèye, chef du site des rapatriés de Bour, Mahmoud Alassane Dia et Djiby Hamat Sow, tous deux notables. Motif de leur arrestation, violation de la loi selon la gendarmerie accompagnée sur les lieux par le nouveau chef d’arrondissement. Ridicule et plus que ridicule quand l’Etat se met à affirmer que ces paysans ont violé la loi.

La gendarmerie avait interdit à tout paysan de mettre pied sur cette cuvette que l’Etat présentait dans ses rapports comme une terre morte. Mais la monté de la crue du fleuve qui a inondé la cuvette de Karawlatt-Woullou N’Diaye constitue un cinglant démenti apportées aux autorités administratives locales et leur hiérarchie qui ont toujours soutenu le contraire. L’Etat Mauritanien souffle le chaud et le froid dans cette affaire.

Comment peut-on comprendre que le premier ministre ait affirmé à la commission de Darel Barka que l’investisseur s’est retiré et quelques jours après, un petit fonctionnaire, le chef d’arrondissement, un simple exécutant convoque des chefs de villages pour démentir le PM ? La gendarmerie doit cesser d’intimider et arrêter les propriétaires terriens légitimes de Darel Barka. Elles l’ont prouvée. L’Etat au lieu d’aider ces braves paysans à mettre en valeur ces terres, cherche par tous les moyens à les accaparer pour les vendre à des sociétés multinationales qui ont fini par renoncer face à l’intransigeance des propriétaires terriens. Des pommes de terre et des oignons illusoires ne peuvent pas remplacer la culture vivrière auquel les paysans Mauritaniens sont habitués.

Il ne faut pas davantage aggraver la situation des citoyens Mauritaniens dont les trois quarts vivent dans une extrême pauvreté selon le rapport de la FAO 2015. Le rapport annuel 2015 du fonds des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) révèle que les trois quarts des mauritaniens vivent dans une extrême pauvreté. Les chiffres de la FAO relativement à la situation de la Mauritanie sont inquiétants.

Selon l’organisation des nations unies, 71,3% des mauritaniens vivent avec moins de deux dollars par jour. 23,5% parmi ceux-ci vivent avec moins de 1,25 dollars par jours. Il s’agit de la moyenne la plus critique dans la région nord africaine.

Toujours selon le rapport de la FAO, les enfants mauritaniens accusent une diminution de poids avec 29,7% en milieu rural et 16,4% en milieu urbain.


Source : Elhourriya

Dimanche 25 Octobre 2015
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