Manifestation à Paris: Non au 28 novembre à Kaédi



Malgré le froid glacial plusieurs mauritaniens et amis de la Mauritanie sont venu ce samedi 25 novembre à Paris répondre à l’appel du Collectif des Mauritaniens de France pour dire non au 28 novembre à Kaédi.
Pour convaincre les populations noires Mauritaniennes de la vallée du fleuve Sénégal à  voter «  OUI » à son referendum du 5 août, l’actuel président du système génocidaire Mauritanien, Mohamd Ould Abdel Aziz avait promis de célébrer 28 novembre 2017, date de l’accession à la souveraineté nationale à Kaédi. Cette date du 28 novembre qui correspond à un autre anniversaire, plus douloureux, celui du massacre de plus 590 militaires noirs et de la pendaison de 28 militaires noirs dans la caserne militaire d’Inal par leurs « frères d’armes » beydanes, pendus parce que noirs.
Pour le Collectif des Mauritaniens de France, le 28 novembre n’est pas que synonymes de levée de couleurs dans le pays, un symbole de racisme et de barbarie.
Pour rappel, dans nuit du 27 au 28 novembre 1990, 28 militaires noirs mauritaniens sont pendu dans la base militaire d’Inal pour célébrer de façon macabre le trentième (30) anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie.
Le 28 novembre ne peut plus jamais être ce jour d’optimisme symbolisant la renaissance à la dignité et la liberté pour toutes nos populations, noires et arabo-berbères confondues, mais un jour de douleur et de grande souffrance, un jour larmes, un jour de deuil, de tristesse pour toute la communauté négro-africaine et plus particulièrement pour tous ceux et toutes celles qui ont perdu des êtes chers.
Le collectif des organisations mauritaniennes de France, par devoir de mémoire et exigence morale, demande solennellement à toutes celles et tous ceux qui aspirent à l’unité de notre pays, la Mauritanie qui croient scrupuleusement au respect des droits humains.
De ne plus jamais participer aux cérémonies commémoratives de l’indépendance de la Mauritanie organisées par le régime raciste mauritanien, avant un règlement définitif de la question nationale.
De faire désormais de la journée du 28 novembre, un jour de deuil à la mémoire des victimes du racisme et du chauvinisme d’État mauritanien. Que ce jour soit pour eux un jour de Grande communion avec toutes les victimes de la barbarie raciste anti-noire exprimée par le système fasciste et esclavagiste mauritanien. Ce jour, chacun et chacune doit consacrer une minute de silence à la mémoire des martyrs.

Pour Boolumbal
Abou SARR



Lundi 27 Novembre 2017
Boolumbal Boolumbal
Lu 793 fois



Recherche


Inscription à la newsletter