Au vu des derniers événements survenus dans la localité de Fada, avec l’interpellation par le commissariat de Tekane de quinze femmes rapatriées qui revendiquaient leurs droits de propriété, l’OCVIDH exprime sa ferme indignation de l’attitude de la junte au pouvoir.
Celui-ci ne daignant manifester sa responsabilité pour rétablir des populations jadis expropriées de leurs terres et de leurs biens au profit d’une autre couche de population favorisée par son appartenance communautaire. Suite aux arrestations de Cent-vingt personnes des contingents N°48 du 05 mai 2009 de 46 personnes et N° 79 du 28 décembre 2009 de 74 personnes, L’OCVIDH rappelle aux différents partenaires impliqués dans le dossier que le rapatriement des déportés du système esclavagiste et d’apartheid de la Mauritanie avait conduit à un génocide sur la population noire majoritaire dans le pays, et que les responsables ne sont toujours pas jugés malgré les différentes plaintes déposées en Europe et aux Etats-Unis. Les principaux responsables des accords qui ont conduit au rapatriement de ces déportés sont le Haut Commissariat aux Réfugiés et l’Etat du Sénégal. Nous interpellons ces deux partenaires des accords de novembre 2007 que le rapatriement des « réfugiés » étaient appelés à rencontrer les difficultés actuelles que nous connaissons, à savoir la difficulté de retrouver leurs terres et leurs biens qu’ils avaient perdu lors de leurs déportations. Que ces terres et biens sont actuellement attribués par l’Etat mauritanien à des arabes et des berbères à la pure perte des populations noires qu’il avait lui-même exclues de leur territoire.
L'organisation Contre les Violations des Droits Humains en Mauritanie déclare et persiste dans son appréhension de la mauvaise volonté du régime du général Mohamed ould Abdel Aziz d’apporter une solution de droit acceptable par les personnes concernées par ce cas de déni de propriété et d’expropriation au bénéfice d’autres compatriotes en raison de leur appartenance à la couche arabo-berbère, nous devons rappeler aussi bien au gouvernement sénégalais que le HCR, leur devoir de suivi des accords qu’ils ont signés avec l’Etat mauritanien. Les personnes de retour dans leur pays par leur soin aspirent légitimement au recouvrement de leurs biens. La réponse de l’Etat mauritanien par l’interpellation de ces personnes pour une revendication légitime s’avère en contradiction flagrante avec ses slogans de rétablir la justice et l’ordre constitutionnel. Les citoyens privés de leurs droits depuis une trentaine d’années ne pouvant revendiquer leurs droits de propriété perdue traduirait d’une mauvaise foi et d’un refus catégorique de l’Etat d’honorer ses engagements vis-à-vis d’un pays tiers, le Sénégal, et d’un organisme international, le HCR, mais aussi vis-à-vis de l’opinion publique nationale et internationale.
Pour le bureau exécutif de L'OCVIDH
FALL Moctar porte-parole
Source: OCVIDH
Celui-ci ne daignant manifester sa responsabilité pour rétablir des populations jadis expropriées de leurs terres et de leurs biens au profit d’une autre couche de population favorisée par son appartenance communautaire. Suite aux arrestations de Cent-vingt personnes des contingents N°48 du 05 mai 2009 de 46 personnes et N° 79 du 28 décembre 2009 de 74 personnes, L’OCVIDH rappelle aux différents partenaires impliqués dans le dossier que le rapatriement des déportés du système esclavagiste et d’apartheid de la Mauritanie avait conduit à un génocide sur la population noire majoritaire dans le pays, et que les responsables ne sont toujours pas jugés malgré les différentes plaintes déposées en Europe et aux Etats-Unis. Les principaux responsables des accords qui ont conduit au rapatriement de ces déportés sont le Haut Commissariat aux Réfugiés et l’Etat du Sénégal. Nous interpellons ces deux partenaires des accords de novembre 2007 que le rapatriement des « réfugiés » étaient appelés à rencontrer les difficultés actuelles que nous connaissons, à savoir la difficulté de retrouver leurs terres et leurs biens qu’ils avaient perdu lors de leurs déportations. Que ces terres et biens sont actuellement attribués par l’Etat mauritanien à des arabes et des berbères à la pure perte des populations noires qu’il avait lui-même exclues de leur territoire.
L'organisation Contre les Violations des Droits Humains en Mauritanie déclare et persiste dans son appréhension de la mauvaise volonté du régime du général Mohamed ould Abdel Aziz d’apporter une solution de droit acceptable par les personnes concernées par ce cas de déni de propriété et d’expropriation au bénéfice d’autres compatriotes en raison de leur appartenance à la couche arabo-berbère, nous devons rappeler aussi bien au gouvernement sénégalais que le HCR, leur devoir de suivi des accords qu’ils ont signés avec l’Etat mauritanien. Les personnes de retour dans leur pays par leur soin aspirent légitimement au recouvrement de leurs biens. La réponse de l’Etat mauritanien par l’interpellation de ces personnes pour une revendication légitime s’avère en contradiction flagrante avec ses slogans de rétablir la justice et l’ordre constitutionnel. Les citoyens privés de leurs droits depuis une trentaine d’années ne pouvant revendiquer leurs droits de propriété perdue traduirait d’une mauvaise foi et d’un refus catégorique de l’Etat d’honorer ses engagements vis-à-vis d’un pays tiers, le Sénégal, et d’un organisme international, le HCR, mais aussi vis-à-vis de l’opinion publique nationale et internationale.
Pour le bureau exécutif de L'OCVIDH
FALL Moctar porte-parole
Source: OCVIDH