« Il est à regretter depuis quelques temps que l’action de la classe politique s’est limitée à l’engagement contre le coup d’Etat militaire survenu le 06 Août 2008 en Mauritanie, la dénonciation des agressions d’Israël contre le territoire de Gaza en janvier 2009 et la solidarité bruyante avec les victimes et /ou cibles de la « campagne de lutte contre la gabegie » a écrit l’IRA Mauritanie dans un communiqué paru dimanche 07 février.
IRA Mauritanie «lance un appel aux formations politiques et civiles pour s’investir dans la lutte contre la contradiction et la confusion qui caractérisent l’arsenal juridique mauritanien… » Lire l’intégralité du communiqué.
Déclaration de l'Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste de Mauritanie.
Se ressaisir
Après cinquante années d’existence, la classe politique mauritanienne sous ses différents clivages (nationalistes, islamistes, libéraux, socialistes…) est globalement, dans ses pratiques, l’expression en des formes variées, d’une farouche volonté de pérennisation d’un système social et d’Etat raciste et esclavagiste.
De rares mouvements ou partis politiques mauritaniens se sont astreints la mission noble et difficile de lutter contre l’esclavage et le racisme dont sont victimes les ethnies noires de Mauritanie ainsi que la communauté H’ratin (esclaves et anciens esclaves de Mauritanie).
Peuvent être citées comme formations constituantes de ce lot restreint : El Hor (Mouvement de Libération et d’Emancipation des H’ratin), le FLAM (Front de Libération des Africains de Mauritanie), APP (Alliance Populaire Progressiste) et AJD/MR (Alliance pour la Justice et la Démocratie Mouvement du Renouveau).
Malheureusement de nos jours, ces formations sont, pour certaines traversées par le doute (FLAM) ou simplement minées par la renonciation (AJD/MR), d’autres sont agitées par des remous internes tout en inaugurant une absence inhabituelle sur le front de la dénonciation et des luttes contre les différentes formes d’esclavages et de racisme institutionnalisés en Mauritanie (El Hor et APP).
Toutefois il est à regretter depuis quelques temps que l’action de la classe politique s’est limitée à l’engagement contre le coup d’Etat militaire survenu le 06 Août 2008 en Mauritanie, la dénonciation des agressions d’Israël contre le territoire de Gaza en janvier 2009 et la solidarité bruyante avec les victimes et /ou cibles de la « campagne de lutte contre la gabegie ».
Il est à considérer que ces engagements, ces dénonciations et cette solidarité doivent être solennellement, publiquement et officiellement élargies aux pratiques de racisme primaire et à la discrimination, très visibles dans les différents concours de recrutement au sein de la fonction publique et corps constitués de l’Etat Mauritanien ; ces actions doivent - elles être aussi élargies contre les campagnes systématiques d’expropriation foncière à caractère raciste et esclavagiste dont sont victimes les noirs et les H’ratin ; contre la persistance des pratiques esclavagistes et l’impunité que les autorités mauritaniennes assurent aux segments dominants qui s’adonnent à l’esclavage ; contre l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire, et de l’administration publique et les biens et richesses publics au profit d’une seule communauté.
Il est à souligner que les lignes rouges édictées par le système à l’encontre de toute forme d’action et d’analyse visant sa remise en cause véritable et déterminée et érigées en politiquement correct, doivent être transgressées pour une compétition ouverte, sans merci et salvatrice avec les tenants de l’esclavagisme, du racisme et de la suprématie.
Il faut considérer que faute de franchir ce pas décisif, les formations politiques et civiles progressistes vont continuer à jouer le rôle de caution et de décor pour une pseudo démocratie, compartiment dont l’essence est la légitimation des formes d’injustice et d’anachronisme qu’elles sont censées combattre.
Aujourd’hui, IRA /Mauritanie expose aux medias et à l’opinion publique nationale et internationale plusieurs cas graves d’esclavage et de discrimination, phénomènes qui structurent l’Eta et la société mauritaniens. Parmi ces cas certains relèvent de notre système judiciaire, nos lois, et les contradictions criantes et pénalisantes pour les citoyens les plus humbles en ce sens que la « Charia Islamique » (version locale du code malékite), toujours en vigueur depuis sa proclamation il y’a quelques décennies, cohabite avec un droit moderne, accentuant ainsi la marge de manœuvre de juges moulés dans une culture et idéologie sociale inégalitaires et réfractaires aux Principes des Droits Humains.
IRA Mauritanie lance un appel aux formations politiques et civiles pour s’investir dans la lutte contre la contradiction et la confusion qui caractérisent l’arsenal juridique mauritanien et qui sont dues à la cohabitation entre code malékite archaïque et obscurantiste et droit positif moderne.
Nouakchott, le 07 Février 2010
Source : Cridem.org IRA Mauritanie via Diagana Khalilou
IRA Mauritanie «lance un appel aux formations politiques et civiles pour s’investir dans la lutte contre la contradiction et la confusion qui caractérisent l’arsenal juridique mauritanien… » Lire l’intégralité du communiqué.
Déclaration de l'Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste de Mauritanie.
Se ressaisir
Après cinquante années d’existence, la classe politique mauritanienne sous ses différents clivages (nationalistes, islamistes, libéraux, socialistes…) est globalement, dans ses pratiques, l’expression en des formes variées, d’une farouche volonté de pérennisation d’un système social et d’Etat raciste et esclavagiste.
De rares mouvements ou partis politiques mauritaniens se sont astreints la mission noble et difficile de lutter contre l’esclavage et le racisme dont sont victimes les ethnies noires de Mauritanie ainsi que la communauté H’ratin (esclaves et anciens esclaves de Mauritanie).
Peuvent être citées comme formations constituantes de ce lot restreint : El Hor (Mouvement de Libération et d’Emancipation des H’ratin), le FLAM (Front de Libération des Africains de Mauritanie), APP (Alliance Populaire Progressiste) et AJD/MR (Alliance pour la Justice et la Démocratie Mouvement du Renouveau).
Malheureusement de nos jours, ces formations sont, pour certaines traversées par le doute (FLAM) ou simplement minées par la renonciation (AJD/MR), d’autres sont agitées par des remous internes tout en inaugurant une absence inhabituelle sur le front de la dénonciation et des luttes contre les différentes formes d’esclavages et de racisme institutionnalisés en Mauritanie (El Hor et APP).
Toutefois il est à regretter depuis quelques temps que l’action de la classe politique s’est limitée à l’engagement contre le coup d’Etat militaire survenu le 06 Août 2008 en Mauritanie, la dénonciation des agressions d’Israël contre le territoire de Gaza en janvier 2009 et la solidarité bruyante avec les victimes et /ou cibles de la « campagne de lutte contre la gabegie ».
Il est à considérer que ces engagements, ces dénonciations et cette solidarité doivent être solennellement, publiquement et officiellement élargies aux pratiques de racisme primaire et à la discrimination, très visibles dans les différents concours de recrutement au sein de la fonction publique et corps constitués de l’Etat Mauritanien ; ces actions doivent - elles être aussi élargies contre les campagnes systématiques d’expropriation foncière à caractère raciste et esclavagiste dont sont victimes les noirs et les H’ratin ; contre la persistance des pratiques esclavagistes et l’impunité que les autorités mauritaniennes assurent aux segments dominants qui s’adonnent à l’esclavage ; contre l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire, et de l’administration publique et les biens et richesses publics au profit d’une seule communauté.
Il est à souligner que les lignes rouges édictées par le système à l’encontre de toute forme d’action et d’analyse visant sa remise en cause véritable et déterminée et érigées en politiquement correct, doivent être transgressées pour une compétition ouverte, sans merci et salvatrice avec les tenants de l’esclavagisme, du racisme et de la suprématie.
Il faut considérer que faute de franchir ce pas décisif, les formations politiques et civiles progressistes vont continuer à jouer le rôle de caution et de décor pour une pseudo démocratie, compartiment dont l’essence est la légitimation des formes d’injustice et d’anachronisme qu’elles sont censées combattre.
Aujourd’hui, IRA /Mauritanie expose aux medias et à l’opinion publique nationale et internationale plusieurs cas graves d’esclavage et de discrimination, phénomènes qui structurent l’Eta et la société mauritaniens. Parmi ces cas certains relèvent de notre système judiciaire, nos lois, et les contradictions criantes et pénalisantes pour les citoyens les plus humbles en ce sens que la « Charia Islamique » (version locale du code malékite), toujours en vigueur depuis sa proclamation il y’a quelques décennies, cohabite avec un droit moderne, accentuant ainsi la marge de manœuvre de juges moulés dans une culture et idéologie sociale inégalitaires et réfractaires aux Principes des Droits Humains.
IRA Mauritanie lance un appel aux formations politiques et civiles pour s’investir dans la lutte contre la contradiction et la confusion qui caractérisent l’arsenal juridique mauritanien et qui sont dues à la cohabitation entre code malékite archaïque et obscurantiste et droit positif moderne.
Nouakchott, le 07 Février 2010
Source : Cridem.org IRA Mauritanie via Diagana Khalilou