Que celui qui n'a jamais…retourné sa veste, jette la première pierre.
Après l'amusante scission survenue sur la scène politique nationale durant la brève parenthèse du colonel Ely Ould Mohamed Vall (2005-2007), et qui nous valut la cocasse cohabitation entre "indépendants-indépendants " et "indépendants-dépendants ", voilà qu'aujourd'hui on nous ressort une nouvelle variante, "l'Opposition-opposition " contre "l'Opposition-majorité ". Une marque déposée à 100% mauritanienne protégée auprès de l'OAPI (organisation africaine de la propriété intellectuelle) et qu'il est interdit de copier. Avis à certains pays qui ont fait de la Mauritanie leur idole.
A "l'Opposition-opposition" dite radicale, amenée par une coordination des "durs durs " (RFD, UFP, APP en tête), s'oppose en effet "l'Opposition-majorité" (Hatem, Tawassoul, AJD entre autres) que quelques malins esprits appellent déjà "l'opposition-banava " pour paraphraser le piquant érudit Ould Sidi Yahya. Cette "Opposition-majorité", qui a déserté la rive aride des grincheux est en réalité en orbite gravitationnelle autour de la planète UPR (Union Pour la République), la sphère magnétique du pouvoir, pour ne pas dire carrément dans l'antichambre Azizéen, dans l'espoir de partager un jour la table du maître de céans. En effet, cette " Opposition-majorité " ne cracherait pas sur un fauteuil ministériel dans un gouvernement dit "d'union nationale" et dont les échos percent de temps en temps l'écran translucide du "Chtari ".
C'est pourquoi, cette "Opposition-majorité ", pas tout à fait dans la majorité et pas du tout dans l'opposition, joue sur les deux tableaux selon les situations du moment. Cet art consommé de la "Bolitique" a déjà servi à tous les courants politiques qui soufflent aujourd'hui le chaud et le froid.
En 2006-2007, on se rappelle que l'APP de Messaoud Ould Boulkheïr, puis les Kadihines de l'UFP et les islamistes de Tawassoul (devenus décidément des champions à ce jeu) avaient quitté le navire de "l'Opposition-opposition" pour envahir la salle à manger de l'ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallahi avant de se voir invités autour du plat gouvernemental. Ce qui vaudra au pays, trois gouvernements en quinze mois, histoire de remodeler pour faire place aux nouveaux. Seul le RFD était resté sur l'autre bord, sentinelle solitaire d'un fronton qu'il se refusait de quitter par amour propre.
Mais la revanche du RFD ne tarda pas. Dès le 6 août 2008, l'hallali sonna la fin de la belle aventure. Sidi Ould Cheikh Abdallahi et son "opposition-banava " sont débarqués par le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Ils iront raviver de nouveau "l'Opposition-opposition" tandis que Ahmed Ould Daddah, les remplacera sur le duvet fauteuil de "l'Opposition-majorité ". Il savoura sa vengeance, embrassant le coup d'Etat et ses auteurs, se muant même en ambassadeur des bons offices de la cause putschiste. Cela dura le temps d'une désillusion, quand il comprit enfin que le général Ould Abdel Aziz avait conquis le pouvoir pour ses besoins personnels.
Puis ce fut la longue empoignade politique entre les deux clans de la crise et dont l'essentiel des joutes s'est déroulé sur terrains étrangers. Ensuite ce fut les fameux Accords de Dakar que Ould Abdel Aziz conduira avec un talent consommé, parvenant à dicter ses conditions qui le conduiront à la "miraculeuse" victoire de la présidentielle de juillet 2009. Il rafla la majorité des suffrages au 1er tour laissant ses adversaires groggy debout, alors que tout le monde s'attendait à une rebelote au deuxième tour.
Les carottes étant désormais cuites pour l'opposition qui devra alors ronger ses freins pendant les 5 ans qui s'ouvraient devant Ould Abdel Aziz et son équipe, la scène commença alors à bouger. D'anciens barons de "l'Opposition-opposition " trouvèrent mille prétextes pour se rapprocher des rivages du pouvoir, nageant à contre-courant. Le ridicule les empêchant de s'amarrer directement sur la majorité, ils trouvèrent l'idée d'une étape intermédiaire. Ce sera "l'Opposition-majorité", plus proche du "béni oui oui".
Mais c'était du donnant-donnant. Ainsi, "les journées de réflexion organisées par la majorité n'ont pas été boycottées par l'opposition, mais par une partie de l'opposition, car l'opposition était présente " clame les membres de la majorité, à chaque fois qu'une des chaînes les interpelle sur la question. Mais pour "l'Opposition-opposition ", "ceux qui étaient là ne sont plus dans l'opposition, et leur présence servait juste à apporter un semblant de caution au monologue de la majorité ", allant même jusqu'à dénigrer certains de leurs anciens barons qui selon eux ont même ravivé la vedette aux plus fervents supporters du pouvoir en place.
Aussi, en matière de transhumance politique en Mauritanie, que celui qui n'a jamais…retourné sa veste, jette la première pierre.
Source: L'authentique
Après l'amusante scission survenue sur la scène politique nationale durant la brève parenthèse du colonel Ely Ould Mohamed Vall (2005-2007), et qui nous valut la cocasse cohabitation entre "indépendants-indépendants " et "indépendants-dépendants ", voilà qu'aujourd'hui on nous ressort une nouvelle variante, "l'Opposition-opposition " contre "l'Opposition-majorité ". Une marque déposée à 100% mauritanienne protégée auprès de l'OAPI (organisation africaine de la propriété intellectuelle) et qu'il est interdit de copier. Avis à certains pays qui ont fait de la Mauritanie leur idole.
A "l'Opposition-opposition" dite radicale, amenée par une coordination des "durs durs " (RFD, UFP, APP en tête), s'oppose en effet "l'Opposition-majorité" (Hatem, Tawassoul, AJD entre autres) que quelques malins esprits appellent déjà "l'opposition-banava " pour paraphraser le piquant érudit Ould Sidi Yahya. Cette "Opposition-majorité", qui a déserté la rive aride des grincheux est en réalité en orbite gravitationnelle autour de la planète UPR (Union Pour la République), la sphère magnétique du pouvoir, pour ne pas dire carrément dans l'antichambre Azizéen, dans l'espoir de partager un jour la table du maître de céans. En effet, cette " Opposition-majorité " ne cracherait pas sur un fauteuil ministériel dans un gouvernement dit "d'union nationale" et dont les échos percent de temps en temps l'écran translucide du "Chtari ".
C'est pourquoi, cette "Opposition-majorité ", pas tout à fait dans la majorité et pas du tout dans l'opposition, joue sur les deux tableaux selon les situations du moment. Cet art consommé de la "Bolitique" a déjà servi à tous les courants politiques qui soufflent aujourd'hui le chaud et le froid.
En 2006-2007, on se rappelle que l'APP de Messaoud Ould Boulkheïr, puis les Kadihines de l'UFP et les islamistes de Tawassoul (devenus décidément des champions à ce jeu) avaient quitté le navire de "l'Opposition-opposition" pour envahir la salle à manger de l'ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallahi avant de se voir invités autour du plat gouvernemental. Ce qui vaudra au pays, trois gouvernements en quinze mois, histoire de remodeler pour faire place aux nouveaux. Seul le RFD était resté sur l'autre bord, sentinelle solitaire d'un fronton qu'il se refusait de quitter par amour propre.
Mais la revanche du RFD ne tarda pas. Dès le 6 août 2008, l'hallali sonna la fin de la belle aventure. Sidi Ould Cheikh Abdallahi et son "opposition-banava " sont débarqués par le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Ils iront raviver de nouveau "l'Opposition-opposition" tandis que Ahmed Ould Daddah, les remplacera sur le duvet fauteuil de "l'Opposition-majorité ". Il savoura sa vengeance, embrassant le coup d'Etat et ses auteurs, se muant même en ambassadeur des bons offices de la cause putschiste. Cela dura le temps d'une désillusion, quand il comprit enfin que le général Ould Abdel Aziz avait conquis le pouvoir pour ses besoins personnels.
Puis ce fut la longue empoignade politique entre les deux clans de la crise et dont l'essentiel des joutes s'est déroulé sur terrains étrangers. Ensuite ce fut les fameux Accords de Dakar que Ould Abdel Aziz conduira avec un talent consommé, parvenant à dicter ses conditions qui le conduiront à la "miraculeuse" victoire de la présidentielle de juillet 2009. Il rafla la majorité des suffrages au 1er tour laissant ses adversaires groggy debout, alors que tout le monde s'attendait à une rebelote au deuxième tour.
Les carottes étant désormais cuites pour l'opposition qui devra alors ronger ses freins pendant les 5 ans qui s'ouvraient devant Ould Abdel Aziz et son équipe, la scène commença alors à bouger. D'anciens barons de "l'Opposition-opposition " trouvèrent mille prétextes pour se rapprocher des rivages du pouvoir, nageant à contre-courant. Le ridicule les empêchant de s'amarrer directement sur la majorité, ils trouvèrent l'idée d'une étape intermédiaire. Ce sera "l'Opposition-majorité", plus proche du "béni oui oui".
Mais c'était du donnant-donnant. Ainsi, "les journées de réflexion organisées par la majorité n'ont pas été boycottées par l'opposition, mais par une partie de l'opposition, car l'opposition était présente " clame les membres de la majorité, à chaque fois qu'une des chaînes les interpelle sur la question. Mais pour "l'Opposition-opposition ", "ceux qui étaient là ne sont plus dans l'opposition, et leur présence servait juste à apporter un semblant de caution au monologue de la majorité ", allant même jusqu'à dénigrer certains de leurs anciens barons qui selon eux ont même ravivé la vedette aux plus fervents supporters du pouvoir en place.
Aussi, en matière de transhumance politique en Mauritanie, que celui qui n'a jamais…retourné sa veste, jette la première pierre.
Source: L'authentique